Un homme a tué un policier, sur les Champs-Élysée jeudi 20 avril peu avant 21 heures, avant d'être abattu par les forces de l'ordre. L'attentat a très rapidement été revendiqué par le groupe État islamique. Deux autres policiers et une touriste allemande ont également été blessés dans l'attaque. "Manifestement, ils (les deux policiers, ndlr) vont bien, dans la mesure où l'on peut aller bien dans ces conditions", explique Jérôme Bonnet, le porte-parole de la Police nationale. "Leur pronostic vital, qui pour l'un d'entre eux était engagé un temps, ne l'est plus à cet instant", précise-t-il. "Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas traumatisés", nuance toutefois Jérôme Bonnet.
Depuis mars 2012 et l'attentat de Toulouse perpétré par Mohamed Merah neuf policiers et militaires ont été tués dans des opérations terroristes. Une menace qui atteint les forces de l'ordre. "Il y a de la colère, elle est parfaitement légitime parce que les policiers sont exposés, qui sont devenus des cibles évidentes", explique Jérôme Bonnet.
"Je crois également que certes, on a un drame absolu, un policier qui perd la vie en mission, mais on a aussi peut-être des policiers qui ont sauvé des dizaines de gens en agissant extrêmement rapidement. C'est important de le dire. Et de dire que finalement, si quelque part ils sont tombés, cela a aussi du sens, du sens par rapport à leur mission. Je crois que les policiers ont parfaitement conscience de ce sens", estime Jérôme Bonnet.
Le porte-parole de la Police nationale comprend la colère de ces hommes et ces femmes, qui se sentent ciblés. Selon lui, ces derniers jugent disproportionnées les critiques parfois injustes dont ils font l'objet.