Il a signé son attaque. Karim C, l'homme qui a tué un policier et blessé grièvement deux de ses collègues jeudi 20 avril sur les Champs-Élysées avait écrit un mot à la main, défendant Daesh. Le papier a été retrouvé près du corps de l'assaillant, abattu par les forces de l'ordre alors qu'il tentait de prendre la fuite. L'organisation État islamique avait rapidement revendiqué l'attentat, par le biais de son outil de propagande Amaq.
Les enquêteurs ont également trouvé dans le véhicule de Karim C. un Coran, et un autre mot manuscrit avec les adresses du commissariat de Lagny, en Seine-et-Marne, de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et des adresses d'armureries a aussi été découvert dans la voiture.
C'est quelqu'un qui a perdu la raison, de psychologiquement vraiment atteint
Un voisin de l'assaillant
Le profil de ce Français de 39 ans se précise d'heure en heure. Décrit comme un homme très violent, il avait déjà tenté de tuer des policiers il y a 16 ans, et avait été condamné à 15 ans de prison pour ces faits. Il n'avait cependant jamais été signalé comme étant radicalisé. Dans le quartier où il habitait, à Chelles en Seine-et-Marne, un voisin raconte : "Ici, tout le monde le connaît. C'est quelqu'un qui a perdu la raison, de psychologiquement vraiment atteint". "Ses actes, ses réactions, sa façon de marcher, son attitude étaient en décalage, comme s'il venait de Mars", poursuit-il, sous couvert d'anonymat.
Il y a deux mois, Karim C. avait signalé à des proches qu'il souhaitait s'en prendre à nouveau à des policiers. L'enquête, au départ locale n'avait rien donné, mais le parquet antiterroriste s'était tout de même saisi de l'affaire. Cela indique que Karim C. était dans le collimateur des services antiterroriste depuis le mois de mars dernier.