Ce sont les seules plages qui ne seront pas noires de monde cet été. En Bretagne, six plages ont été interdites d'accès du fait de la présence d'algues vertes, mises en cause dans plusieurs décès, notamment celui d'un joggeur de 50 ans. L'homme a été retrouvé mort en septembre 2016 dans une vasière envahie par ces algues, à l'embouchure du Gouessant dans les Côtes-d'Armor. Sa famille va saisir la justice afin de faire reconnaître la responsabilité des pouvoirs publics.
Depuis plusieurs années, les associations Sauvegarde du Trégor et Halte aux marées vertes bataillent pour l'établissement d'un protocole médical automatique en cas de mort suspecte. Elles réclament qu'une prise de sang soit systématiquement faite et même une analyse des tissus pulmonaires. Objectif : identifier une éventuelle intoxication due aux algues vertes.
Si les algues vertes ont toujours existé, leur prolifération est apparue après 1945. A l'époque, les élus de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor) décrivent une "végétation verte abondante, gluante" qui recouvre la plage et "se décompose rapidement en masse blanchâtre, mousseuse, nauséabonde, transformant la grève de sable fin en un tas de fumier dont l'odeur infecte se répand jusqu'à l'intérieur des terres".
Épisodique au début, le phénomène s'étend progressivement à d'autres baies mais c'est en Bretagne que le phénomène est le plus massif.
Selon la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Bretagne, le phénomène est dû à la combinaison de trois facteurs. D'abord, une géographie propice avec des baies fermées ou confinées. Ensuite, la température de l’eau et l'éclairement entre en jeu. Enfin, et c'est l'argument phare des associations de protection de l'environnement, la surcharge en azote de l’eau des rivières qui se jettent dans ces baies, due aux activités agricoles.
Les algues vertes sont dangereuses pour l'Homme qu'à partir du moment où elles sont sur terre et qu'elles sèchent. Lorsqu'elles se décomposent, elles libèrent un gaz toxique, l'hydrogène sulfuré (H2S). Il faut donc éviter de marcher sur une plage recouverte de ces algues séchées. On peut les repérer facilement à l'odeur nauséabonde qu'elles dégagent.
L’Anses a recensé les symptômes qui doivent alarmer : une irritation des muqueuses respiratoires et des yeux, voire des œdèmes du poumon si l’inhalation a été importante. Dans des cas extrêmes, cela peut provoquer une perte de connaissance et un arrêt cardiaque.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte