Ils ont crié leur colère. Des milliers de personnes ont une nouvelle fois manifesté ce dimanche 10 mars dans plusieurs villes de France contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat en Algérie.
À Paris, quelque 10.000 personnes, souvent revêtues de drapeaux algériens, étaient mobilisées dans le centre de la capitale dans une atmosphère bon enfant. "Mettons le FLN au musée", "un seul héros, le peuple", "pour une rupture radicale avec le système", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes, certaines portées sur la statue de la République.
À Marseille, 6.000 personnes ont également manifesté. "La lumière est au bout du tunnel : l'élection ne pourra pas avoir lieu. Un gouvernement provisoire sera mis en place pour organiser un scrutin vraiment démocratique", estime Kader, 49 ans, drapeau algérien sur les épaules.
Au même moment, Abdelaziz Bouteflika est rentré en Algérie à l'issue de deux semaines d' hospitalisation à Genève, en Suisse, pour des "contrôles médicaux périodiques". L'annonce a été faite par la présidence algérienne dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle APS.
L'annonce mi-février d'une candidature à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans et très affaibli par un AVC survenu en 2013, a engendré un mouvement de contestation inédit en Algérie. Vendredi 8 mars, des centaines de milliers d'Algériens sont descendus dans les rues des grandes villes.
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