Si, à Alger, les autorités craignent un soulèvement, une autre capitale suit très attentivement la situation : Paris. Mardi 26 février, les étudiants de la faculté centrale ont manifesté leur hostilité à un cinquième mandat du président Bouteflika, 81 ans et gravement malade. Une scène identique s'est répétée devant la faculté de sciences politiques.
Pour la France, la déstabilisation de l’Algérie est un scénario redouté au plus haut sommet de l'État pour plusieurs raisons, dont la première est économique. Partenaire historique, l'Algérie est l'un des premiers fournisseurs de gaz de l'Hexagone. La France est aussi le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger avec 40.000 salariés d'entreprises françaises.
Mais, l'enjeu est également humain. C'est l'une des principales craintes de l’Élysée : un effondrement du régime qui engendrerait un exode de la jeunesse. "Il y aurait incontestablement un flux migratoire qui va s'accentuer, qui va alimenter le discours des populistes et des extrêmes-droites", analyse Mohamed Sifaoui, journaliste et auteur de "Où va l'Algérie?".
Plus grand pays d’Afrique, l’Algérie, avec ses six frontières (Maroc, Mauritanie, Mali, Niger, Libye et Tunisie), est un partenaire crucial de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ici aussi la France ne souhaite qu'une seule chose : la stabilité.
"La Libye est déstabilisée (...), la zone sahélienne (...) est aussi déstabilisée. Si vous ajoutez à cela la déstabilisation d'un grand pays comme l'Algérie, vous créez forcement une déstabilisation pour l'ensemble de la région maghrébine", explique Mohamed Sifaoui.
Entre la France et l’Algérie, le relation politique a toujours été sensible. Mardi matin, Benjamin Griveaux a appliqué le principe de précaution quant à la crédibilité de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika. "Vous ne trouverez aucune prise de position du gouvernement là-dessus. Ce serait de l'ingérence", assure le porte parole du gouvernement.
De son côté, le président algérien déposera le 3 mars prochain sa candidature à un cinquième mandat auprès du Conseil constitutionnel.
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