L’arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert a commencé ce lundi 20 mai. Il est dans un état végétatif depuis 2008 après un accident de moto. Le chef du service de soins palliatifs de l’hôpital Sebastopol de Reims a prévenu la famille par mail. Ses parents dénoncent une folie et lancent un ultime référé devant la justice.
En voyant les images de la vidéo publiée ce matin par la famille, Vincent Morel, ancien président de la Société Française d'Accompagnement et de soins Palliatifs , voit "d'abord une souffrance intime". Mais il voit également Vincent Lambert "cligner des yeux", des "mouvements" qui ne sont "que des manifestations réflexes qui ne traduisent en rien une vie de relation ou une vie d’interaction", souligne-t-il.
L'arrêt des traitements pour maintenir en vie Vincent Lambert commence par le "fait de faire en sorte que la personne ne subisse pas un acharnement thérapeutique", explique-t-il. "L'idée c'est d'anticiper et de prévenir tous les symptômes qui pourraient survenir", ajoute-t-il. Donc, "avant d'arrêter l'hydratation et la nutrition artificielle, on va endormir le patient pour être sûr qu'il ne souffre pas et qu'il ne sente aucun inconfort", précise Vincent Morel.
"Vincent Lambert souffre d'un handicap mais la loi considère que n'importe qui peut dire qu'il refuse un traitement d'acharnement thérapeutique", indique Vincent Morel. "Il n'a pas pu l'exprimer de façon directe mais le Conseil d'État a dit qu'il l'avait exprimé de façon indirecte", rappelle-t-il. "Aujourd'hui, il est dans un processus qui va conduire vers son décès", conclut-il.
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