Inondée de menaces sur les réseaux sociaux, Mila, la lycéenne iséroise de 16 ans, dont les virulentes critiques sur l'islam ont été massivement relayées, se retrouve sans affectation scolaire, dans l'attente d'une solution du rectorat.
Dix jours après la publication de sa vidéo controversée, suivie d'une vague de menaces de mort et de viol, la lycéenne n'a toujours pas réintégré son établissement de Villefontaine, où ses attaques ont provoqué l'indignation d'une partie des élèves.
Dans cette vidéo, la jeune femme évoquait un récent conflit avec un jeune homme qui l'a insultée en ligne, avant de s'en prendre aux musulmans : "Le Coran, il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde". En lien avec la famille, le rectorat de l'académie de Grenoble s'est mis en quête d'une solution qui permettra à Mila de retrouver le plus rapidement possible, et en toute sécurité, le chemin des salles de classe.
La vidéo de l'adolescente, devenue virale sur les réseaux sociaux, a attiré un déferlement de menaces, de soutiens et un lot de polémiques impliquant jusqu'à des ministres. Plusieurs de ses camarades à Villefontaine voient d'un mauvais œil un éventuel retour dans l'établissement, où "pas mal de monde lui en veut", selon l'une d'elles.
Les propos de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, qui a assimilé mercredi la critique des religions à "une atteinte à la liberté de conscience" avant de rétropédaler en plaidant la maladresse, ont notamment beaucoup fait réagir.
La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, s'en est prise aux déclarations du délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri - "qui sème le vent récolte la tempête". "Je trouve que ce sont des propos criminels, ce sont des propos coupables", a réagi Mme Schiappa.
Jeudi soir, lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à Lyon, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a condamné les "appels à la haine" et martelé que "quand une élève est menacée, notre travail est de la protéger".
Le ministre estime qu'une "réflexion sur la responsabilité des réseaux sociaux" doit être menée. "Tous ne jouent pas le jeu. Tous ces comptes anonymes posent vraiment question", a-t-il ajouté, interrogé par Le Progrès.
Le parquet de Vienne, qui avait ouvert une enquête pour "provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée", l'a finalement classée sans suite. Les enquêteurs poursuivent en revanche leurs investigations pour trouver les auteurs des menaces de mort exprimées à l'encontre de la jeune fille, qui a porté plainte.
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