Un pied dedans, un pied dehors, de plus en plus de Français travaillent de l’autre côté d’une de nos frontières. Selon une étude de l’INSEE, 400.000 personnes franchissent une frontière dans le cadre de leur activité professionnelle. Entre 2010 et 2015, les immigrations professionnelles vers la Suisse, le pays qui attire la moitié des migrants tricolores, ont par exemple augmenté en moyenne de près de 4% par an alors que l’emploi n’a progressé chez nous que de 0,9%.
La traduction de ces chiffres est évidente : nos voisins suisses, luxembourgeois, allemands ou monégasques leur proposent une conjoncture tonique, de meilleures opportunités professionnelles et des salaires plus alléchants.
Il n’y a pas de profils types de ces migrants du quotidien mais il y a en revanche des pays d’accueil spécialisés. Près de la moitié des frontaliers qui travaillent en Allemagne et en Belgique sont par exemple ouvriers, hommes, majoritairement âgés de plus de 45 ans et travaillant dans l’industrie.
À l’inverse, Monaco attire essentiellement des cadres. De façon assez massive puisque cette catégorie y est surreprésentée par rapport aux qualifications comparables de la région niçoise où ils résident. Il en est de même au Luxembourg où les cadres frontaliers sont là aussi plus jeunes que la moyenne de nos migrants et essentiellement spécialisés dans les métiers de la finance.
Autre constat de cette étude, le poids des travailleurs frontaliers français dans l’emploi total des pays voisins et frontaliers s’est beaucoup renforcé ces dernières années. Ainsi, nos compatriotes pèsent 19 % de l’emploi au Luxembourg, 7% en Suisse avec une pointe à 28% dans le canton de Genève ou 43% dans la principauté de Monaco.
Toutes ces zones frontalières permettent de donner un coup de pouce à Pôle Emploi mais constitue aussi un sérieux booster au pouvoir d'achat local, qui bénéficie de la présence d’une population dont les salaires sont significativement plus élevés que du côté français.
Cela dit, ces mouvements ont aussi une face négative puisqu'ils pèsent sur les finances des Assedic quand les frontaliers perdent leur travail. Actuellement, un habitant de Strasbourg qui travaille en Allemagne est éligible aux chômage comme s’il avait travaillé en France mais c’est Berlin qui collecte ses cotisations. Il en est de même de nos communes qui investissent pour satisfaire ces populations qui payent leurs taxes de l’autre côté de la frontière. Ces anomalies devraient progressivement disparaître à partir de 2021. On verra alors si le courant traversant reste toujours aussi vif.
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