Ce matin, nous nous penchons sur une phobie un peu particulière. Alors attendez, je prends mon élan. Cette phobie, c’est la paraskevidékatriaphobie. La paraskevidékatriaphobie vient du grec ancien. La phobie, c’est la peur. Paraskevi signifie "vendredi" et "dékatria" veut dire "13". La paraskevidékatriaphobie, c’est donc la peur du vendredi 13. Nous sommes aujourd'hui vendredi 13 décembre. A-t-on raison de craindre ce jour ?
Ce que je vais vous dire ne va pas arranger les bidons de ceux qui se méfient de cette date un peu particulière. Parce que je suis tombé sur une étude qui date un peu (1993, pour tout vous dire) mais dont la conclusion est sans appel : le vendredi 13 n’est pas bon pour la santé.
Cette conclusion nous vient d'une étude britannique réalisée par un organisme de santé publique. Elle a consisté à calculer le nombre de véhicules en circulation ainsi que le nombre de personnes faisant leurs courses dans une région donnée, un vendredi 13 et le vendredi précédent. Les chercheurs ont tenu compte de ces deux paramètres et à l’arrivée, au prorata, ils ont constaté une hausse de 52% des admissions à l’hôpital, le vendredi 13.
Ça, c’est la mauvaise nouvelle. Parce qu’il y a une bonne nouvelle. J’étais à deux doigts de vous conseiller effectivement de rester à la maison aujourd’hui quand je suis tombé sur une autre étude : néerlandaise celle-là. Et beaucoup plus récente : elle date de 2008. Elle est le fruit d’un organisme de statistiques de compagnies d’assurances et elle nous enseigne qu’il y a moins d’accidents et d’incendies le vendredi 13 que les autres vendredi.
Explication avancée par les auteurs de l’étude : le vendredi 13, les gens se méfient et font donc un peu plus attention que les autres jours. Conclusion : 1 partout, balle au centre. En fait, jusqu’à être plus amplement informé, le vendredi 13, c’est surtout une affaire de superstition. Mais ça concerne pas mal de monde parce que quatre Français sur dix reconnaissent être superstitieux.
A priori, ce n'est pas grave. Certains y voient même un remède contre une anxiété passagère. La superstition, ça touche des gens très biens et très compétents dans leurs domaines. On croise d’ailleurs pas mal de cas dans le sport de haut niveau.
Basile Boli portait le même slip à chaque match (il le lavait entre temps, hein). L’Italien Inzaghi mangeait des gâteaux pour enfants avant un grand match et il en laissait toujours deux dans la boîte. Le Britannique Gary Lineker changeait de coupe de cheveux après plusieurs matches sans but. Bref, chacun s’arrange avec lui-même.
Et on sait que les superstitions prennent d’autant plus de place dans la vie d’une personne qu’elle a le sentiment de perdre le contrôle sur son existence.
Là où ça peut devenir compliqué, c’est quand ça dure, que ça vous fait souffrir et que vous sacrifiez à des rituels qui vous font perdre du temps. Là, on est plus dans le TOC, le Trouble obsessionnel compulsif et pour s’en libérer, il faut consulter. Voilà, sur ce, je vais aller faire mon Loto. Sur un malentendu, on ne sait jamais.
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