Avant la décision sur un éventuel déremboursement, les pro-homéopathie organisent la riposte médiatique : les laboratoires fabriquant ces produits et les organisations professionnelles du secteur ont lancé mercredi 3 avril une campagne intitulée "Mon homéo, mon choix".
Son but est de "donner la parole aux Français pour qu'ils expriment leur attachement à cette thérapeutique et revendiquent le maintien de son remboursement", selon un communiqué commun de 18 acteurs de l'homéopathie. Il est signé par les laboratoires (Boiron, Lehning, Weleda), plusieurs organisations professionnelles, dont le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) et la Fédération nationale des sociétés médicales homéopathiques de France (FNSMHF), ainsi que deux associations de patients.
La campagne s'appuie sur un site internet dédié, www.monhomeomonchoix.fr, où les partisans de l'homéopathie peuvent signer une pétition contre son déremboursement.
"En cas de déremboursement, il pourrait y avoir un transfert vers des médicaments plus coûteux pour la collectivité", assurent les pro-homéopathie dans leur communiqué. En août, le ministère de la Santé a demandé à la Haute autorité de santé (HAS) de donner son avis sur le bien-fondé du remboursement de ces produits. La HAS a pour objectif de rendre cet avis en juin.
Controversée au sein du corps médical, l'homéopathie consiste à administrer des substances en quantité infinitésimale, dans l'espoir de guérir. Certains médicaments sont remboursés à hauteur de 30% par l'Assurance maladie, bien que leur efficacité n'ait pas été évaluée scientifiquement. En 2017, le remboursement de l'homéopathie a représenté 129,6 millions d'euros sur un total de 19,9 milliards pour l'ensemble des médicaments remboursés, selon l'Assurance maladie. Même si son efficacité n'est pas prouvée scientifiquement, l'homéopathie est une technique appréciée des Français : 72% "croient en ses bienfaits", selon un sondage Odoxa (Baromètre santé 360) publié en janvier.
Les anti-homéopathie ont répondu par la dérision à la campagne de communication des pro : ils ont lancé le hashtag #MonHariboMonChoix, qui a été largement repris sur Twitter. Toujours sur Twitter, le collectif Fakemed a dénoncé le "plan de communication" des pro-homéopathie, "basé sur le refus de son évaluation par les autorités sanitaires".
Créé par les signataires de la tribune qui avait mis le feu aux poudres l'an dernier, ce collectif a fustigé les "syndicats de médecins homéopathes qui se promènent main dans la main avec les laboratoires pharmaceutiques (...) au mépris de l'indépendance de la médecine". Le 28 mars, dans une prise de position commune symboliquement forte, les Académies de médecine et de pharmacie ont jugé que l'homéopathie ne devait pas continuer à être remboursée.
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