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"Le coronavirus a un genou à terre, mais tout n'est pas terminé", prévient un infectiologue

INVITÉ RTL - L'infectiologue Benjamin Davido a confirmé la baisse des chiffres de la Covid-19, au micro de RTL. Toutefois, il enjoint à la prudence, pour éviter un rebond de l'épidémie.

Une chambre d'hôpital. Image d'illustration

Crédit : Idhir Baha / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Covid-19 : "le virus a un genou à terre, mais tout n'est pas terminé", prévient un infectiologue

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Covid-19 : "le virus a un genou à terre, mais tout n'est pas terminé", prévient un infectiologue

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Yves Calvi - édité par Charline Vergne

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En France, les indicateurs concernant la crise sanitaire sont à la baisse : qu'il s'agisse du nombre de personnes hospitalisées, de patients en réanimation, ou même les admissions à l'hôpital. L'occasion de faire le point avec Benjamin Davido, directeur médical et référent vaccin de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

Au micro de RTL, l'infectiologue admet que la pression a diminué dans le milieu hospitalier. Mais il tient toutefois à nuancer. "Le virus a un genou à terre, mais tout n'est pas terminé. Nous sommes proches des 3.000 malades en réanimation, ce qui signifie que la partie n'est pas gagnée, car ce sont les mêmes chiffres que ceux observés l'année dernière, après les déconfinements et nous n'avons pas réussi à obtenir un repli durable de l'épidémie".

Seule nouveauté : l'arrivée de la vaccination. Benjamin Davido salue une "perspective efficace" pour contrer le virus", citant Israël et l'Angleterre, qui n'ont "quasiment plus de morts". Avant de se montrer prudent : en France, estime-t-il, "nous sommes loin des chiffres permettant d'éviter un rebond et d'assurer l'immunité collective".

Des patients "honteusement jeunes" sont hospitalisés

En revanche, le soignant ne fait pas montre d'inquiétudes concernant les variants. Il s'appuie sur "toutes les études scientifiques" pour avancer que ces derniers ne "mettront pas à mal la vaccination". Le seul risque étant, selon lui, qu'ils "diminuent leur efficacité entre 10 et 20%". Quid du déconfinement et de l'ouverture de nombreux lieux publics, le 19 mai ? L'infectiologue ne pointe aucun relâchement à ce niveau-là, arguant que "le risque de contamination à l'extérieur n'est pas problématique aujourd'hui"

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Toutefois, il dit avoir remarqué deux phénomènes inquiétants. D'abord, un "syndrome des vaccinés", qu'il explique de cette façon : "Des personnes ayant reçu une dose sont contaminées 10 jours plus tard, car elles se relâchent". D'autre part, la moyenne d'âge des patients hospitalisés est désormais "honteusement jeune", poursuit-il, évoquant des patients âgés de 24 à 36 ans. Benjamin Davido espère ainsi en finir avec le terme "maladie de vieux" et enjoint chacun à maintenir les gestes barrières et mesures de précaution face au Covid-19.

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