Se faire tester sans ordonnance, c'est désormais possible. Et même encouragé. Le 25 juillet dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que tous les tests seraient remboursés par l'Assurance maladie.
On peut les réaliser dans les laboratoires et les pharmacies, ou se faire dépister par un infirmier libéral, un aide-soignant, un pompier, un secouriste ou encore un étudiant en santé, à condition qu'ils soient formés.
En pratique, c'est souvent un peu plus compliqué. Files d'attente devant les laboratoires, résultats qui traînent... Face à la demande en forte augmentation, se faire dépister peut devenir un véritable parcours du combattant. Pour éviter de se précipiter sur les tests, on peut respecter certaines règles de priorité.
Si vous présentez des symptômes ou que vous avez été en contact avec une personne malade, c'est la priorité absolue. Il faut vous faire dépister, avec ou sans ordonnance. Dans ce cas-là, il faut privilégier le test RT-PCR, qui est le seul capable de détecter si vous êtes actuellement contaminé.
En revanche si vous n'êtes pas dans cette situation, les recommandations sont plus floues. Le ministère de la Santé ne précise pas de conditions particulières pour se faire dépister sur son site. Jointe par téléphone, la Direction générale de la santé (DGS) assure à RTL qu'on peut se faire dépister "dès lors qu'on a un doute".
Cela vaut si on a des symptômes ou qu'on pense avoir été en contact avec une personne contaminé, mais aussi pour ceux qui veulent partir en vacances ou "rendre visite à des personnes fragiles". La DGS assure que la France "dispose d’une capacité d’analyse très largement supérieure au besoin constaté" et que "les tensions actuelles sont transitoires".
Un constat que ne partage visiblement pas le Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM). Il a appelé le 30 juillet dernier à la modération. "Nous en appelons au bon sens de la population française et à ne venir se faire dépister qu’en cas de risque : symptômes, cas contact ou retour de pays endémique. Il est essentiel de ne pas dépister par PCR 70 millions de français toutes les semaines", écrit le syndicat.
Si vous avez un doute, et que vous n'êtes pas certain que votre situation requiert un test, la DGS invite à consulter un médecin pour lui demander son avis.
Une autre possibilité existe aussi : les tests sérologiques. Ils peuvent être faits en pharmacie, par prélèvement d'une simple goutte de sang, ou par un professionnel de santé, avec une prise de sang. Attention toutefois, le test sérologique permet seulement de savoir si on a été contaminé, pas si on l'est actuellement. Par ailleurs, leur fiabilité est encore incertaine, car on ne sait pas combien de temps les anticorps contre le coronavirus restent dans le sang.
La Haute Autorité de Santé (HAS) conseille donc de faire une prise de sang quand on a des symptômes, ou quand on travaille dans le domaine médical ou dans un établissement d'hébergement (Ehpad ou prison par exemple), en complément d'un test RT-PCR négatif. La HAS recommandait toutefois que les tests sérologiques soient prescrits par les médecins.
Concernant les tests par prélèvement d'une goutte de sang, elle les recommande pour les enquêtes épidémiologiques, les personnes qui ont des symptômes et qui ont des difficultés à accéder à un laboratoire ou les soignants et personnels d'établissement d'hébergement, toujours après un premier test négatif. La HAS rappelle également que ce test dit TROD (Test rapide d'orientation diagnostique) doit être complété d'un autre test en laboratoire s'il est positif.
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