Il y une intox qui persiste depuis le mois de juillet au sujet du coronavirus. Un message à été partagé des milliers de fois : "Les testeurs avec leurs écouvillons - qu'ils vous rentrent (vraiment loin) jusqu'à TOUCHER la DERNIÈRE BARRIÈRE PHYSIQUE avant d'arriver à votre cerveau - mettent votre barrière hémato-encéphalique EN DANGER", peut-on lire sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, la forme est différente : "Je dis non aux tests PCR car je veux garder un cerveau intact" et d’autres, bon, là on va avoir du mal à faire quelque chose pour eux , toujours sur Twitter, "Je n’ai jamais entendu parler de ce test, c’est pour quelle maladie déjà ?". Si vous lisez cela en étant dans la file d’attente d’un laboratoire pour faire un test Covid-19 : pas de panique. C’est absolument faux, les tests PCR et les écouvillons n’endommagent pas le cerveau.
Ce n’est certes pas agréable, mais très très loin d’une lobotomie. En fait prétendre que c’est dangereux, c’est mal connaître le corps humain. Rappelons-le, le but de ces tests n'est pas d'aller prélever un échantillon dans le cerveau. Non, c’est d’aller dans la gorge, en passant par le nez, voilà pourquoi la tige avec un écouvillon au bout est assez longue.
Faisons un point "allo docteur" : quand le message répandant cette fausse information parle de "toucher la dernière barrière physique avant d’arriver au cerveau", c’est impressionnant, mais cette dernière frontière physique existe, ça s’appelle la barrière hémato-encéphalique. Il s’agit d’une zone qui protège le cerveau "contre les substances potentiellement nocives dans la circulation sanguine".
Celle-ci "sépare les vaisseaux sanguins de l’espace extracellulaire du tissu nerveux", comme l’indique à l’AFP le microbiologiste Philippe Sansonetti. Mais si l'on insiste avec l’argument suivant "mais si je te jure, il y a un médecin que connaît le frère de l’ami d’un cousin qui me dit que c’est dangereux pour le cerveau", vous pouvez lui répliquer la réponse publiée par le journal 20 minutes sur le sujet.
Le quotidien a interrogé Daniel Dunia, le directeur de recherche en neurovirologie au CNRS, sur ce sujet et il explique : "Pour qu’un écouvillonnage entre en contact avec la barrière hémato-encéphalique, il faudrait qu’il franchisse la muqueuse et l’os du crâne pour l’atteindre !", alors ne confondez pas test PCR et trou de perceuse.
C’est assez rassurant, puisque la plupart des personnes confrontées à cette intox sur les réseaux sociaux s’en amusent ou s’étonnent d’une telle méconnaissance. Les tests PCR sont utilisés depuis de nombreuses années donc les remettre en cause parait hors de propos.
Il ne faut pas l’oublier, essayer de faire peur, tenter de créer la panique, c’est aussi s’exposer grandement, au ridicule.
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