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nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés mardi en France. L'épidémie de
la Covid-19 continue de progresser de façon alarmante. Que savons-nous ou pas
sur ce virus ? Les scientifiques le connaissent un peu mieux et notamment sa
façon de nous attaquer.
C'est un
virus entouré d'une enveloppe, d'une "couronne" de protéines d'où
"corona"virus. Cette enveloppe est détruite très facilement avec du
savon, mais si le virus arrive avec sa couronne dans notre organisme, ses
protéines, appelées "spikes", vont aller chercher dans notre corps d'autres
protéines que nous fabriquons, se coller à elles. Il va ainsi pénétrer nos
cellules et les forcer à le répliquer. Ces protéines nous en avons dans les
poumons, mais aussi dans le cœur, les intestins, le cerveau... Le virus peut
s'attaquer à de nombreux organes.
Mais le
corps dans la majorité des cas se défend en produisant des molécules, des
interférons, qui produisent des anticorps. Dans 80% des cas, le virus est vaincu.
Et puis dans 20% des cas, au bout de 8 à 10 jours ça dégénère. Le système immunitaire
s'emballe et se met à produire des molécules inflammatoires : les
cytokines, on appelle ça l'orage cytokinique. Ça entraîne une pneumonie parfois
mortelle.
Pourquoi
dans certaines familles, il y a des malades et d'autres personnes qui ne
l'attrapent pas ? Grand mystère. Les chercheurs parlent d'immunité acquise
peut-être en ayant eu un rhume qui nous ferait produire les mêmes anticorps. Il
y a les facteurs de risque : âge, sexe, surpoids, diabète, qui expliquent au
contraire les cas graves ; et puis des prédispositions génétiques, 15% des cas graves seraient dus à une
mutation génétique chez le malade.
Certains disent : "Il faut le laisser
circuler, il finira par disparaître." À quel prix ? En France, les
chercheurs estiment qu'il ferait plus de 200.000 morts. Sans compter les décès
de personnes atteintes par d'autres maladies qui n'auront pas pu se faire
soigner dans des hôpitaux submergés.
ll y a des
quartiers à Manaus au Brésil ou au Cap en Afrique du sud, où déjà 50% de la
population a été infectée, le virus continue
de progresser et de tuer. Pour atteindre l'immunité collective, il faudrait
sans doute qu'au moins 2/3 des gens soient contaminés, ce qui serait meurtrier.
Donc il faut gagner du temps avec toutes les mesures prises, couvre-feu,
confinement, masques, en attendant un traitement ou un vaccin.
Du côté des traitements, est-ce qu'on avance ? Oui, la mortalité a été réduite de 50% depuis mars. Grâce à l'oxygénothérapie, de petits tuyaux dans les narines, qui a réduit le nombre de personne intubées. Et grâce aux corticoïdes, la mortalité a baissé de 35% en salle de réanimation. Et puis on a eu les chiffres des hôpitaux de Paris mardi soir : un médicament, qui s'appelle le tocilizumab, permet de réduire le nombre d'entrées en réanimation et la mortalité. Quant aux vaccins, 9 sont en dernière phase de tests, les Américains espèrent en commercialiser deux fin novembre.
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