Dimanche 21 mai, Edouard Philippe avait promis de faire campagne pour les candidats La République en Marche... Et il a tenu parole. Le Premier ministre va soutenir deux candidats d'ici dimanche 28 mai, et non des moindres : Mounir Mahjoubi, son jeune secrétaire d'État au numérique âgé de 33 ans, et Bruno Le Maire, son ministre de l'Économie. Il ira apporter un soutien public au premier ce 26 mai, dans le XIXe arrondissement de Paris, sa circonscription. Ce choix ne doit rien au hasard : le benjamin du gouvernement a face à lui Jean-Christophe Cambadélis.
Gagner face au patron du PS serait une victoire très symbolique pour celui qui veut fracturer la gauche et la droite. Dimanche 28 mai, Édouard Philippe ira cette fois dans l'Eure pour s'afficher avec Bruno Le Maire. Là aussi, le symbole est fort. Le ministre de l'Économie se présente sous l'étiquette LREM. Il a face à lui une candidate Les Républicains et l'enjeu est de taille : si Bruno Le Maire est battu le mois prochain, Emmanuel Macron n'aura plus qu'à trouver un autre ministre de l'Économie...
Édouard Philippe va faire plusieurs autres déplacements. Il a d'ailleurs sur son bureau des dizaines de demandes de candidats. Par exemple, Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, lui a demandé de venir soutenir des candidats dans la région lyonnaise. Quoi qu'il en soit, pour Édouard Philippe, il est difficile de faire campagne contre certains de ses anciens amis. "Il est dans une situation très inconfortable", reconnaît l'un de ses proches. Même si à Matignon on assure qu'il fait campagne contre sa famille politique "sans scrupules ni états d'âmes".
Édouard Philippe, comme Emmanuel Macron, a apporté son soutien à Richard Ferrand... Mais en privé, certains Macronistes s'inquiètent. "C'est embarrassant cette histoire", confie un membre du gouvernement. Un autre proche du président n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, le ministre est déjà mort, et le weekend s'annonce décisif. Si la polémique ne faiblit pas, Emmanuel Macron sera, selon lui, obligé de l'évincer, car "le symbole politique peut lui coûter très cher. Cher comme une majorité à l'assemblée nationale".
En attendant, Emmanuel Macron passe le début de son weekend en Sicile pour le G7. Samedi 27 mai, il risque d'avoir une soirée très agitée. Le Président va assister à sa première Finale de Coupe France au Stade de France, une finale qui oppose le PSG à Angers. Mais comme Emmanuel Macron est supporter de l'OM, il risque d'y avoir des sifflets. D'autant qu"avant le match, il y a la finale de la coupe Gambardella c'est-à-dire la finale des jeunes de moins de 19 ans, et l'Olympique de Marseille joue cette finale. Donc le public parisien sera chaud...
L'entourage du chef de l'État espère éviter les sifflets.. À l'Élysée, on compte sur le fair play des supporters parisiens... Le chef de l'État arrivera juste pour le coup d'envoi. Pour des raisons de sécurité, il n'ira pas sur la pelouse saluer les joueurs. Son atout est qu'il est accompagné de Laura Flessel, la nouvelle ministre des Sports qui, elle, est une inconditionnelle du PSG. Peut pourra-t-il ainsi éviter de se faire siffler.
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