Petit couac lundi 22 mai, dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes où se présente Marine Brenier, une protégée de Christian Estrosi. En ce premier jour de la semaine, les candidats aux élections législatives étaient censés déposer en préfecture leur matériel de campagne et notamment leur affiche, leur profession de foi et leurs bulletins de vote. Le bulletin de vote de Marine Brenier a un petit peu retenu l’attention de la commission de propagande de la préfecture des Alpes-Maritimes, comme l'a révélé le jour-même Nice Matin.
La jeune femme, qui avait succédé à Christian Estrosi à l’Assemblée nationale en 2016 - lorsque celui-ci a démissionné de son mandat de député suite à son élection à la présidence de la région PACA - n’a pas hésité à y faire figurer une photo de Christian Estrosi, alors même qu’il n’est pas cette fois-ci candidat pour être son suppléant. "Le droit permet de mettre des photographies puisque certains candidats en France n’hésitent pas à mettre la photo de Marine Le Pen", a plaidé l’entourage de Marine Brenier.
Il est vrai que les photos, si elles sont d’une seule couleur et en filigrane, sont autorisées. Mais Christian Estrosi n’est pas président de parti, encore moins ancien candidat à la présidentielle, et la règle qui figure sur les documents officiels du ministère de l’Intérieur est très claire : "Ne doivent pas figurer sur le bulletin de vote des mentions de nature à induire une confusion dans l’esprit des électeurs sur le nom de son candidat et de son remplaçant".
L’entourage de la candidate assure attendre sereinement l’avis des juges sur ces bulletins de vote présumés litigieux. Mais la petite affaire, qui n’est pas sans rappeler celle du rabotage du pupitre de son successeur provisoire en 2016, dans la salle du conseil municipal à Nice par Christian Estrosi lui-même, pourrait bien laisser des traces.
Valéry Giscard d’Estaing suit toujours de près la recomposition politique en cours. L’ancien président de la République, auquel on compare parfois Emmanuel Macron notamment pour avoir voulu gouverner la France au centre - et qui, en 1974, avait lui aussi nommé un Premier ministre issu d’un autre parti que le sien - le gaulliste Jacques Chirac –, voit manifestement plutôt d’un bon œil la nomination d’Edouard Philippe à Matignon.
Pour preuve, il aurait même décroché son téléphone la semaine dernière pour passer un message à l’ancien giscardien Dominique Bussereau, aujourd’hui proche d’Alain Juppé et qui faisait partie des 22 premiers signataires de droite de l’appel à saisir la main tendue d’Emmanuel Macron. "Je suis tout fait d’accord avec ce qu’a signé Dominique", a-t-il fait savoir à l’un de ses collaborateurs, "même si les gens avec qui il a signé ne sont pas de son niveau". Valéry Giscard d'Estaing n'a manifestement rien perdu de son piquant.
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