Marseille - Toulouse : revivez le direct de la rencontre

C'est sans doute ce que l'on appelle le miracle permanent de la Ligue 1. Celui qui permet à une équipe de faire une saison en apparence chaotique, mais d'espérer quand même terminer sur le podium au moment d'aborder la 23e journée. C'est dans cette position que l'OM accueillera Toulouse, sauf que cette fois, le retour en force de la concurrence pourrait bien obliger Marseille à prendre 3 points, sous peine de laisser passer sa chance.

Le retour des blessés et de la "grinta"

Durant cette crise que traverse l'OM, il convient de prendre un peu de recul. Depuis l'arrivée de José Anigo, seule la défaite face à Nice fait réellement tâche, perdre à Lyon, face à Dortmund ou à Monaco n'a rien de déshonorant. Et si le jeu n'est pas flamboyant, c'est autant à cause d'un effectif un peu juste en talents confirmés que par la faute de certaines absences dans des secteurs clés. Ainsi, Anigo a dû faire durant un mois sans Valbuena et attend encore le retour d'André Ayew, prévu pour la semaine prochaine face à Bastia.
Ceci explique donc les errances olympiennes. Valbuena est le dépositaire du jeu de l'OM et André Ayew le garant d'une intensité et d'un esprit qu'Anigo a ranimé à sa prise de fonction. Car à Marseille, la tradition est autant axée sur le beau jeu que sur un engagement total des joueurs. Ce n'est pas pour rien que Di Meco ou Mozer sont des légendes au même titre que Skoblar, Papin ou Drogba. En attendant le retour de ses meilleurs joueurs, l'entraîneur-directeur sportif du club a donc rallumé la flamme de la "grinta", celle qui contre Lyon et Bordeaux a permis aux joueurs de revenir de 0-2 à 2-2.

Une ossature capable de gérer en championnat

Finalement, se retrouver en position de revenir à 3 points du podium à 15 matchs de la fin du championnat est une très bonne position pour une équipe qui traverse la tempête depuis le limogeage d'Éli Baup début décembre. Cet OM est surtout victime de la comparaison, celle que son statut l'oblige presque à soutenir face au PSG et Monaco, largement supérieurs en moyens, en qualité de joueurs et d'encadrement. Sans faire injure à José Anigo ou Vincent Labrune, il apparait quand même que les déclarations visant à faire de l'OM un clone de Dortmund sont trainées comme un boulet, pour une équipe qui se permet de dépenser 40 millions d'euros en transfert, et qui surpaye autant de joueurs (Lemina, Imbula, Thauvin voir même Payet).
Tous ces problèmes seraient sans doute oubliés en cas de qualification européenne et de victoire face à Toulouse et Bastia au Vélodrome, avant un déplacement à Saint-Étienne. Une feuille de route abordable, avec une ossature Mandanda-Nkoulou-Valbuena-Ayew-Gignac offrant certaines garanties, soutenue par un Florian Thauvin très bon, et pour peu que Dja Djédjé  soit meilleur qu'Abdallah. Comme la saison passée, Marseille n'aura pas besoin de faire rêver les puristes pour accrocher un bon classement. Sauf que cette saison, il n'y aura qu'une seule place en jeu, la 3e, et une concurrence accrue.
Le retour de Lyon dans la course, la prise de confiance des Verts et un Lille capable de se ressaisir rendent la tâche plus difficile, et la marge de manœuvre plus étroite. Anigo et ses troupes devront jouer 16 "finales" d'ici la dernière journée.