PSG-OM : Neymar et Alvaro, accusés de propos discriminatoires, s'en tirent sans sanction
Les deux joueurs n'ont pas été sanctionnés par la commission de discipline, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP) mercredi.

Ni la superstar du Paris SG Neymar, ni le Marseillais Alvaro Gonzalez, accusés d'avoir tenu des propos discriminatoires lors du houleux Paris SG-Marseille du 13 septembre, n'ont été sanctionnés par la commission de discipline, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP) mercredi 30 septembre 2020.
Le Brésilien était accusé d'avoir échangé des propos homophobes et racistes envers les défenseurs de Marseille Alvaro Gonzalez et Hiroki Sakai, mais la commission de discipline a constaté une "absence de fiabilité" du rapport d'expertise, et une absence de "corrélation" entre les auditions des deux joueurs et les conclusions de ce rapport, selon son président Sébastien Deneux.
"La Commission constate qu'elle ne dispose pas d'éléments suffisamment probants lui permettant d'établir la matérialité des faits de propos à caractère discriminatoire", a expliqué la Ligue dans un communiqué. Lors d'une conférence téléphonique, Sébastien Deneux a également insisté sur les "doutes" nés de la fiabilité des techniques d'expertise labiale, affirmant que les conclusions étaient "trop aléatoires et ne constituaient pas un élément suffisamment tangible" pour sanctionner les joueurs.
Joutes médiatiques
Ces décisions viennent mettre un terme à plusieurs semaines de joutes médiatiques entre les deux clubs, tous deux montés au créneau pour défendre leur joueur depuis le "Classique" de Ligue 1 du 13 septembre, terminé entre bagarres, mauvais gestes et exclusions.
Neymar avait accusé Alvaro de l'avoir traité de "singe" ("mono" en espagnol). L'OM avait répliqué en faisant savoir qu'il avait des images de Neymar proférant une insulte raciste au Japonais Hiroki Sakai, selon une source proche du club. Une chaîne espagnole avait aussi assuré que "Ney" avait proféré des injures homophobes envers Alvaro.
La décision de la commission de discipline clôt un dossier ouvert depuis deux semaines, avec trois vagues de sanctions. La première a concerné les Marseillais Jordan Amavi (3 matches) et Dario Benedetto (1 match), et les Parisiens Layvin Kurzawa (6 matches), Leandro Paredes (2 matches ferme plus un avec sursis) ainsi que Neymar, déjà (2 matches ferme plus un avec sursis). La seconde a épinglé Angel Di Maria (4 matches) pour un crachat en direction d'Alvaro Gonzalez.