Avec sa coupe de cheveux, rasés sur les côtés, longs sur le dessus, il a vite été qualifié de "Peaky Blinder", en référence à cette série centrée sur des malfrats de l'entre-deux-guerres à Birmingham, sa ville natale, la ville d'Aston Villa, le club qui l'a révélé avant qu'il n'effectue le grand saut cet été. Jack Peter Grealish débarque au Parc des Princes, mardi 28 septembre (21h), avec Manchester City et l'étiquette inattendue de footballeur anglais le plus cher de l'histoire.
Passer en un été de joueur relativement méconnu hors du cercle des observateurs de la Premier League à joueur acheté 100 millions de livres (117 millions d'euros) soulève forcément des questions. Et elles n'ont souvent pas été tendres avec l'idole de Villa, qui n'a longtemps eu pour horizon que le maintien ou la remontée en Premier League. Beaucoup doutaient de sa capacité à répondre aux attentes, à 26 ans, avec la pression que cela suppose, lui qui ne comptait que 7 sélections avec l'Angleterre avant l'Euro (15 aujourd'hui).
Il avait failli passer ce cap en 2018, quand le Tottenham de Mauricio Pochettino, alors prétendant sérieux au titre, avait été sur le point de l'enrôler avant qu'un changement de propriétaires à Aston Villa ne fasse capoter le deal. En 2020, Manchester United avait aussi semblé très intéressé. Mais Grealish avait fait son choix : ce serait City ou rien. Un an plus tard, le transfert s'est donc fait.
Sur le papier, le mariage n'allait pourtant pas de soi. Joueur (1,75 m) de percussion balle au pied, qui aime porter la balle sur 20 ou 30 mètres et provoquer son adversaire, il n'entrait a priori pas vraiment dans les schémas de Pep Guardiola où la passe et les courses sans ballons sont reines. Mais Grealish n'a pas son pareil pour semer le danger dans la défense adverse.
La saison passée, il avait été le deuxième meilleur créateur d'occasions en moyenne sur 90 minutes derrière Kevin de Bruyne, et le premier hors-phases arrêtées. Il est aussi le joueur de Premier League qui a subi le plus de fautes ces deux dernières saisons, avec plus de quatre par match en moyenne, très souvent dans les 30 derniers mètres. Autant de cartouches en plus pour City.
Très précieux dans les petits espaces, discipliné, avec un excellent œil pour les passes millimétrées, Grealish a aussi une bonne frappe de balle et de réelles capacités de finition devant le but. Utilisé pour le moment comme ailier gauche, reléguant Raheem Sterling sur le banc, sa capacité à déborder comme à repiquer vers le centre font de lui un joueur précieux pour attaquer l'espace entre l'aile et l'axe du terrain si cher à Pep Guardiola.
Avec deux buts et deux passes décisives en huit matches toutes compétitions confondues, ses premiers pas ont en tout cas séduit le technicien espagnol, habitué à façonner des joueurs pour les amener là où beaucoup doutaient qu'ils arriveraient, à l'instar de Riyad Mahrez ou même Kevin de Bruyne. "Je suis sûr qu'il sera encore meilleur à l'avenir", a déclaré Guardiola après le match de Ligue des champions contre Leipzig (6-3), où le "Peaky Blinder" avait été buteur et passeur décisif.
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