Le PSG a-t-il volontairement dénigré certains de ses footballeurs sur les réseaux sociaux ? D'après des révélations de Mediapart, le club de la capitale aurait chargé une agence de communication de créer de faux comptes Twitter, avec l'objectif de mener des campagnes hostiles contre certaines de ses "cibles" et de contrer les informations négatives qui pouvaient circuler.
Le procédé aurait duré trois ans, de 2018 à 2020. Selon l'enquête du site d'informations, le PSG a employé une agence de communication du nom de Digital Big Brother, immatriculée à Barcelone. Elle ciblait par exemple des médias jugés agressifs envers le club, des personnalités qui pouvaient abîmer la marque PSG (comme la jeune femme qui a accusé Neymar de viol), ou encore le supporter rennais giflé par le Brésilien lors de la finale de la Coupe de France en 2019.
Mais ce n'est pas tout, et c'est là que l'affaire pourrait prendre de plus amples proportions : Paris s'en serait également pris à certains de ses propres joueurs, comme Adrien Rabiot, mis à pied fin 2018 avant de partir pour la Juve en juillet 2019, et surtout Kylian Mbappé, qui avait fait part en mai 2019 de ses interrogations sur son avenir. À chaque fois, le déroulé était identique : une campagne de dénigrement, des insultes, des caricatures. Mediapart affirme que les consignes venaient de la direction de la communication du club, et de Jean-Martial Ribes, son responsable.
On a voulu nuire à sa personne
L'entourage de Mbappé à RTL
Ces révélations ont-elles un lien avec les supposées envies de départ de l'attaquant de 23 ans, dévoilées mardi 11 octobre peu avant le match de Ligue des champions contre Benfica (1-1) ? Pour le champion du monde et ses proches, apprendre ces révélations a en tout cas été violent, et la réaction instinctive à la hauteur de la gravité de l'affaire.
Il y a une rupture de confiance entre Paris et sa star, d'où cette volonté de départ du club dès que possible. "On a voulu nuire à sa personne", assure son entourage à RTL. De son côté, le PSG a fermement démenti les allégations de Mediapart dans un communiqué, affirmant n'avoir "jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit".
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