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Pourquoi la FIFA ouvre la porte à une nouvelle règle du hors-jeu avec la "loi Wenger"

La "loi Wenger", qui pourrait réinventer la règle du hors-jeu, est revenu sur le devant de la scène depuis la sortie du patron de la Fifa sur le sujet, ce lundi 29 décembre.

Gianni Infantino a réaffirmé que la question de la règle du hors‑jeu était sérieusement étudiée.

Crédit : Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Jérémy Descours

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La "loi Wenger" pourrait bien devenir l’un des changements les plus spectaculaires du football moderne. Proposée par Arsène Wenger, légendaire ex-entraîneur d’Arsenal et aujourd’hui directeur du développement du football mondial à la Fifa, cette réforme vise à repousser les limites de la règle du hors‑jeu afin de favoriser l’attaque et d’éviter de perdre trop de temps lors de l'utilisation de la VAR qui a parfois tendance à frustrer joueurs, entraîneurs et supporters. 

Mais en quoi consiste la "loi Wenger" ? L’idée est simple : aujourd’hui, un attaquant est hors‑jeu dès qu’une seule partie de son corps pouvant jouer le ballon dépasse le dernier défenseur (ou le ballon). Avec la "loi Wenger", il ne serait hors‑jeu que si tout son corps est devant ce défenseur. Concrètement, un attaquant légèrement aligné resterait valablement en jeu, ce qui pourrait multiplier les actions offensives et réduire les décisions au millimètre qui bloquent souvent le jeu. 

"L'attaquant devra peut-être se trouver complètement devant pour être considéré hors-jeu"

Le projet n’est pas tout neuf mais est revenu sur le devant de la scène ce lundi 29 décembre 2025. En effet, au World Sports Summit à Dubaï, le président de la Fifa, Gianni Infantino, a réaffirmé que la question de la règle du hors‑jeu était sérieusement étudiée, ravivant le débat autour de cette évolution majeure. 

"Prenons l'exemple de la règle du hors-jeu, qui a évolué au fil des années et qui exige actuellement que l'attaquant se positionne derrière le défenseur, à sa hauteur. À l'avenir, l'attaquant devra peut-être se trouver complètement devant pour être considéré hors-jeu", a lancé le boss de la Fifa, Gianni
Infantino. Autrement dit, il n'y aurait plus de hors-jeu pour une jambe ou un bras devant le dernier défenseur.

La règle n’est d'ailleurs pas seulement théorique puisqu'elle a été expérimentée dans des compétitions de jeunes en Italie et en Suède depuis 2023, ce qui a permis d’observer ses effets sur le jeu.

L'instance qui fixe les lois du jeu doit examiner la "loi Wenger"

Cette remise en lumière intervient alors que l’IFAB (International Football Association Board), l’instance qui fixe les lois du jeu, doit de nouveau examiner la proposition lors de ses prochaines réunions : son meeting annuel est prévu le 20 janvier à Londres. Si l’idée obtient un feu vert, elle pourrait être testée puis progressivement intégrée dans les compétitions officielles dans les années à venir, une fois validée par la Fifa réunie en assemblée générale. 

Mais pourquoi toucher à une règle déjà bien implantée dans le monde du football ? L’objectif affiché est assez clair : donner plus d’avantage aux équipes offensives, fluidifier le jeu et réduire les longues interruptions des VAR pour des hors‑jeu souvent très fins. Une révolution qui, si elle est adoptée, pourrait transformer la stratégie des équipes et la façon dont le football est arbitré. 

En résumé, la "loi Wenger" pourrait bien réinventer le hors‑jeu et ouvrir une nouvelle ère du jeu. À condition, bien sûr, que les instances du football mondial valident le changement.

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