Le dispositif de sécurité solide mis en place par les autorités pour ce match à haute tension n'a pas pu empêcher totalement des incidents lors de Marseille-Galatasaray, jeudi 30 septembre au stade Vélodrome. Des échauffourées entre supporters ont eu lieu avant, pendant et après la rencontre, obligeant l’arbitre à l'interrompre pendant huit minutes en fin de première mi-temps.
Le bilan fait état de cinq personnes interpellées, principalement des soutiens du club stambouliote, et quatre policiers légèrement blessés. Malgré la présence de deux escadrons de gendarmerie mobiles, de deux autres de CRS, de stadiers dans le parcage visiteur et le virage Nord et un speaker turcophone, la tension n'a cessé de monter entre les supporters des deux camps.
Premier épisode une heure avant le match : les ultras de Galatasaray, habillés de noir et occupant la partie basse du parcage en tribune Jean Bouin, s’agitent un peu trop et reçoivent la visite de CRS, matraque à la main. Des gaz lacrymogènes sont tirés. La température redescend légèrement mais les insultes continuent. Les provocations "politiques" aussi : dans le virage Nord, des ultras marseillais exhibent des drapeaux grec, arménien ou kurde. Même "encagés" dans un immense filet, les 3.000 visiteurs venus de Belgique, d’Allemagne ou de Suisse lancent encore des pétards en direction des locaux, qui répliquent.
Puis, en fin de première mi-temps, des fumigènes passent d’une tribune à l’autre tel des étoiles filantes, obligeant l'arbitre a arrêter la rencontre pendant plus de huit minutes. Pour éviter une dissémination des supporters du club turc et ne pas renouveler la terrible expérience de 2012, quand de multiples bagarres avaient éclaté aux quatre coins du Vélodrome lors de la réception de Besiktas, l’OM avait choisi d’agrandir son parcage visiteurs, passant de 500 à 3.000 places.
Les CRS sont restés face à cette tribune en fusion durant toute la rencontre ; l’un d’eux a reçu un fumigène allumé sur la jambe, un autre un gros pétard sur le casque. Le dispositif a globalement tenu, n’empêchant pas les provocations et les projectiles (même si le filet en a arrêté beaucoup), mais sans envahissement de tribunes ou violences directes. Finalement la "baston" a eu lieu en tribune Jean Bouin, entre supporters "VIP", quand un homme exhibant un drapeau turc a reçu un coup de poing qui l’a fait chuter de trois étages de travées.
Imperméables jusqu’ici aux débordements des tribunes (qui ont eu lieu sous les yeux de la ministre des Sports Roxana Maracineau) les joueurs des deux équipes se sont légèrement frictionnés en fin de rencontre, à l'image de William Saliba et Mattéo Gendouzi.
Le président de l’OM Pablo Longoria était furieux en fin de match, très nerveux dans son comportement avec l’arbitre, à tel point que l’un de ses collaborateurs a dû lui indiquer la sortie en le maintenant par le bras.
Jusque tard dans la nuit, les supporters du Galatasaray sont restés cloîtrés dans l’enceinte, pendant que les Marseillais les attendaient sur le parvis, avant une dispersion à grands coups de gaz lacrymogènes de la part des forces de l’ordre.
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