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Le Lyonnais Corentin Tolisso en Ligue Europa contre le RB Salzbourg au Groupama Stadium, le 2 octobre 2025.
Crédit : Cyril Lestage / DPPI via AFP
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C'est un déplacement pour le moins spécial qui attend les Gones. L'Olympique lyonnais a rendez-vous avec le Maccabi Tel-Aviv jeudi 27 novembre pour la 5e journée de Ligue Europa, mais ne va pas fouler le sol israélien.
Conséquence du conflit israélo-palestinien, les équipes de l'État hébreu - clubs et sélection nationale - ne reçoivent plus de rencontre dans leurs propres stades, mais sur un terrain neutre, depuis le 7-Octobre 2023 et la reprise de la guerre à Gaza qui a suivi.
En l'occurrence, la formation de Tel-Aviv a élu domicile dans la petite TSC Arena, dans la non moins petite ville serbe de Backa Topola. Elle présente l'avantage d'être excentrée et facilement sécurisable, mais pas que : l'actuel entraîneur du Maccabi, Zarko Lazetic, était celui de l'équipe de Backa Topola jusqu'en 2024. De quoi tisser des liens forts entre les deux clubs partenaires.
"Quand on a décidé de jouer ici en C3, c'était difficile de trouver une ville. Pour l'UEFA, Belgrade c'était inacceptable parce que le Partizan et l'Étoile Rouge sont en Coupe d'Europe, Budapest aussi à cause de Ferencvaros, a-t-il raconté en conférence de presse mercredi. Alors on n'avait pas beaucoup de choix et on a décidé que jouer ici était la meilleure option, même si ça nous fait voyager un peu plus".
Particulièrement moderne, l'enceinte située dans le nord de la Serbie peut accueillir que 4.500 spectateurs. Comme toujours en Ligue Europa pour le Maccabi, cette jauge sera loin d'être atteinte ce jeudi. Seulement 500 personnes sont attendues, dont une centaine de supporters lyonnais. En octobre, il y avait eu 255 spectateurs contre le Dinamo Zagreb et 467 contre Midtjylland.
Un cas qui n'est pas isolé. Par la voix de son président Aleksander Ceferin, l'UEFA répète à l'envi "ne pas être favorable à l'exclusion des athlètes", pour justifier de l'absence de suspension contre les clubs israéliens en Coupe d'Europe, comme c'est pourtant le cas pour la Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Ainsi, les équipes israéliennes évoluent généralement en Hongrie, à l'image du match Israël-France à Budapest en octobre 2024, ou en Serbie. Après un bref passage par Chypre, la section basket du Maccabi Tel-Aviv s'est installée pour ses matchs d'Euroligue au Pionir, l'antre du Partizan Belgrade, depuis deux ans. L'objectif : "assurer la sécurité des joueurs, des staffs et des fans", selon un communiqué de l'organisation de la compétition datant de septembre dernier.
D'ailleurs, par le passé, les basketteurs du club ont disputé l'ABA League, la ligue adriatique regroupant les membres de l'ex-Yougoslavie. Autant de liens avec la Serbie, auxquels s'ajoutent de bonnes relations diplomatiques et le pacifisme des Serbes - historiquement non-alignés lors de la période yougoslave - à l'encontre du peuple israélien, qui expliquent pourquoi Lyon va jouer à Backa Topola.
En dépit de ce contexte particulier, les hommes de Paulo Fonseca vont tenter de se relancer en C3, après leur dernière défaite contre le Betis Séville fin octobre (0-2), afin de rester dans le top 8 du classement. Toutes compétitions confondues, le club rhodanien reste sur cinq matchs sans victoire, en partie à cause de la justesse de son effectif.
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