Euro féminin 2022 : les Bleues face aux Pays-Bas pour briser la malédiction

PRÉSENTATION - Systématiquement éliminée en quarts de finale lors de ces cinq dernières compétitions, l'équipe de France se frotte aux tenantes du titre hollandaises, samedi 23 juillet (21h) à Rotherham.

Wendie Renard avec les Bleus à Rotherham le 18 juillet 2022

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

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Briser le plafond de verre ou voler en éclats dès les quarts de finale, une fois de plus, la sixième de rang. L'équipe de France féminine a rendez-vous avec son destin samedi 23 juillet (21h00) à l'Euro face aux Pays-Bas, championnes d'Europe amoindries, avec l'envie d'enfin se frayer une place dans le dernier carré d'un tournoi majeur, comme lors du Mondial 2011 et des JO 2012.

"Nouvelle compétition, nouveau groupe, d'autres joueuses : pas d'intérêt à ressasser le passé, d'autant plus quand il n'est pas bon". La sélectionneuse Corinne Diacre a bien tenté d'évacuer les mauvais souvenirs, difficile de les contourner à l'approche de ce match couperet, le premier sur la route de la finale de Wembley le dimanche 31 juillet.

S'il y a "un peu de pression" sur les Bleues, comme l'a reconnue la milieu Grace Geyoro, il y en a encore plus sur Diacre. Le résultat du choc à Rotherham déterminera probablement l'avenir de la sélectionneuse, en fin de contrat. Et il imposera une grille de lecture, positive ou négative, de sa gestion du tournoi et, plus globalement, de la reconstruction lancée après le Mondial 2019 à la maison.

Les Bleues sans Katoto...

La patronne des Bleues, en place depuis cinq ans, a délogé plusieurs têtes d'affiche, à commencer par son ex-capitaine Amandine Henry et la meilleure buteuse française de l'histoire Eugénie Le Sommer, pour installer une équipe rajeunie, emballante par à-coups, crispante par instants.

Le parcours réalisé en Angleterre l'illustre : après le festival initial contre l'Italie (5-1), le jeu a délaissé le spectaculaire pour revenir à des prestations plus ordinaires, contre la Belgique (2-1) et l'Islande (1-1). Le quart de finale au New York Stadium est l'occasion d'un rebond pour une équipe de France ambitieuse, même sans son attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto, opérée vendredi 22 juillet après sa grave blessure à un genou il y a huit jours.

... les Néerlandaises sans Martens

Dans le camp d'en face, les Néerlandaises ont perdu leur capitaine et gardienne Sari van Veenendaal (épaule) et l'ailière star Lieke Martens (pied), toutes deux forfait pour le reste de l'Euro. Elles misent sur un possible retour de leur buteuse Vivianne Miedema, sortie d'isolement après avoir été touchée par la Covid-19.

"Tout le monde a décidé que la France allait gagner ce match et nous, nous sommes là pour aider à vendre quelques billets", s'est amusé le sélectionneur des "Oranjeleeuwinnen" ("les Lionnes Oranje"), Mark Parsons, en référence aux supporteurs néerlandais attendus en supériorité.

Depuis plusieurs semaines, Diacre elle-même proclame son ambition d'offrir un premier titre international à l'équipe de France féminine, sans craindre que ce discours volontariste ne lui revienne comme un boomerang en cas de faux-pas. Son management a pu dérouter certaines joueuses durant le tournoi, comme la milieu Sandie Toletti et surtout la défenseure Griedge Mbock, dont la place de titulaire a été remise en cause sans grande explication.

L'Allemagne attend le vainqueur de pied ferme

"La coach n'a pas forcément besoin de se justifier sur tous ses choix. Elle est là pour faire des choix, nous on se tient prêtes", a glissé Geyoro cette semaine en conférence de presse. L'Allemagne aussi se tient prête. La nation la plus titrée à l'Euro avec huit sacres, dont six consécutifs entre 1995 et 2013, est armée pour remonter sur le trône et attend de pied ferme les Françaises ou les Néerlandaises, mercredi 23 juillet en demi-finale à Milton Keynes.

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