"Chaque joueur est libre de s'exprimer, de donner son ressenti, son avis par rapport à sa propre situation. Mais le plus important pour moi, c'est les discussions que j'ai en direct avec les joueurs. Et Olivier sait". Les mots de Didier Deschamps concernant Giroud en conférence de presse ne sont pas passés inaperçus, lundi 8 novembre à Clairefontaine, à cinq jours d'un France-Kazakhstan décisif pour la qualification au Mondial 2022.
Mais que sait exactement l'attaquant de 35 ans, plus appelé en Bleu depuis l'élimination en 8es de finale de l'Euro face à la Suisse, le 28 juin ? "On s'est eu au téléphone il y a un peu plus d'un mois, raconte Olivier Giroud. Il m'a expliqué son choix et je l'ai entendu. C'est entre lui et moi". Pas de révélation sur le contenu de l'échange mais une certitude dans la tête du barbu de 1,93 m : "Je suis toujours un international, disponible si le coach fait appel à moi".
Celui qui "s'éclate en Italie" avec le Milan AC, qu'il a rejoint cet été, assure "toujours croire" a un retour en sélection - il totalise 110 capes et 46 buts, à cinq longueurs du record de Thierry Henry. Il assure toutefois que "ce n'est pas une obsession". "L'équipe de France a toujours été un peu le fil rouge de ma carrière et comme une cerise sur le gâteau. Je le prends comme ça, avec beaucoup de recul. Aujourd'hui, c'est que du bonus".
Je savais que c'était peut-être une page qui se tournait
Olivier Giroud
Le natif de Chambéry, champion de France avec Montpellier en 2012 avant de porter les couleurs de Arsenal puis Chelsea en Angleterre, confie également avoir vécu un "moment douloureux" après l'élimination face à la Suisse à l'Euro. "Le jour d'après, la séparation, il y avait de l'émotion parce que je savais que c'était peut-être une page qui se tournait (...) Finir comme ça, on avait beaucoup d'ambition, c'était décevant".
Dans son autobiographie Toujours y croire, republiée aux éditions Solar, Olivier Giroud explique par ailleurs que le retour surprise en Bleu de Karim Benzema "a créé un déséquilibre tactique malgré lui". Que veut-il dire ? "La mayonnaise ne se fait pas en quelques jours, en quelques entraînements, il faut du temps. Regardez Messi qui arrive à Paris, il cherche encore les bonnes solutions. Il a fallu du temps", illustre-t-il à notre antenne.
Oui, il a fallu jouer un peu les pompiers
Olivier Giroud
Enfin, concernant la querelle avec Kylian Mbappé durant la préparation à l'Euro, Giroud confirme qu'il est allé parler à l'attaquant parisien jusque dans sa chambre. "Oui, il a fallu jouer un peu les pompiers pour éteindre le feu qui commençait. Ça a été l'histoire de un ou deux jours, après tout est revenu dans l'ordre (...) J'assume ce que j'ai dit et je l'ai expliqué à Kylian, qui s'est senti un peu visé. Mais il n'y avait pas que lui, c'était sur le plan collectif. Je n'ai rien contre lui, il le sait (...) Ce n'est pas à cause de ça qu'on a eu cet échec à l'Euro", indique le Milaniste sur RTL.
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