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Conflit Israël-Hamas : accusé d'"incitation à la haine", un joueur israélien exclu de son club en Turquie

Après avoir célébré un but en exhibant un bandage de soutien à Israël, l’international israélien Sagiv Jehezkel a été licencié de son club turc d’Antalyaspor dimanche 14 janvier, sur décision du conseil d’administration.

Sagiv Jehezkel, ici lors d’une rencontre opposant Israël à la Biélorussie en septembre dernier, a été licencié de son club turc d’Antalyaspor.

Crédit : JACK GUEZ / AFP

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Et une nouvelle polémique pour le championnat turc de football. Dimanche 14 janvier, l'international israélien du club d'Antalyaspor, Sagiv Jehezkel (8 sélections), a été remercié quelques heures après le match nul de son équipe face à Trabzonspor (1-1).

Lors de son but, le joueur (six réalisations cette saison) a brandi le message "100 jours. 07/10", inscrit sur un bandage enserrant son poignet gauche. Un message de commémoration, après les attaques terroristes du Hamas ayant engendré la mort de plus de 1.200 personnes.

Dans la foulée, le parquet d'Antalya a ouvert une enquête judiciaire "pour incitation à la haine", a annoncé le ministre turc de la Justice Yilmaz Tunç sur X (anciennement Twitter).

Ce dernier a interprété le court message du joueur comme un témoignage de soutien aux opérations militaires israéliennes lancées en représailles dans la bande de Gaza.

Un comportement "inacceptable" pour la fédération turque

Dans la soirée, Sagiv Jehezkel a été placé en garde à vue, ont annoncé plusieurs médias turcs, dont l'agence de presse officielle Anadolu et la chaîne privée NTV. Dans le même temps, son club a annoncé l'avoir exclu - il a été recruté en septembre dernier - l'accusant d'avoir "agi contre les valeurs" de la Turquie.

La Fédération turque de football (TFF) a, de son côté, condamné "le comportement totalement inacceptable" de ce footballeur âgé de 28 ans. Trouvant "appropriée" la décision d'Antalyaspor de l'exclure. "Les procédures et enquêtes disciplinaires nécessaires contre les responsables ont été immédiatement engagées", a-t-elle poursuivi.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de la cause palestinienne, a plusieurs fois qualifié Israël d'"État terroriste", estimant que le Hamas (considéré comme un groupe terroriste par l'Union européenne et plusieurs pays dont les États-Unis) était un "groupe de libérateurs".

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