Mohamed Haouas, le rugbyman du XV de France, a été condamné mardi à un an de prison ferme pour des faits de violences conjugales, une peine aménageable et qu’il n’effectuera pas derrière les barreaux. Le pilier, qui a déjà été confronté à la justice à deux reprises, était jugé pour avoir frappé sa femme après l'avoir vue fumer une cigarette, devant le centre commercial où elle travaille. Imane Haouas, sa femme, est pourtant venue le soutenir au tribunal. Elle a attendu son mari mardi soir devant la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, où elle a témoigné au micro de RTL.
La femme du rugbyman, âgée de 30 ans, est équilibrée et ne semble pas être enfermée dans le foyer familial. Ces dernières années, elle a par exemple effectué de nombreux voyages à l’étranger avec ses amies. Imane Haouas a assuré, mardi au tribunal, qu’elle n’avait reçu aucune pression pour témoigner et qu’elle a toujours été libre de ses faits et gestes dans sa vie conjugale. Elle a cependant reconnu que son mari ne supportait pas la cigarette.
Interrogée après le procès, elle s’est dite soulagée de la libération de son mari. "Je suis très contente de le retrouver. C’était très dur, j’ai passé quatre jours à ne pas manger et à ne pas dormir", a déclaré Imane Haouas, qui a également tenté d’expliquer pourquoi son mari n’ira pas en prison. "C’est peut-être ma présence, le fait que j’ai pris la parole et que j’ai dit ce que j’ai sur le cœur." Imane Haouas, qui dit continuer à vouloir vivre avec son mari, assure que "la blessure restera". Et elle ajoute aussitôt : "Avec le temps on pardonne, tout le monde fait des erreurs. C’est sa dernière chance, il peut être très reconnaissant."
La procureure de la République a cependant parlé d’un phénomène d’emprise, mardi lors de l’audience au tribunal, et d’un risque de réitération "majeur". La magistrate a décrit Mohamed Haouas comme "impulsif", qu’il "n’a pas changé" et que "ses excuses, toujours assorties d’un : mais, ne sont pas crédibles." Les images de l’agression, filmées par une caméra de vidéosurveillance et qui n’ont pas été diffusées à l'audience, sont également très violentes, selon la procureure. Pour toutes ces raisons, la magistrate a douté de la sincérité des propos d’Imane Haouas, qui aurait témoigné par "peur".
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