Au départ de Brest le 26 juin, ils étaient 184 coureurs à prendre la route qui les mène vers Paris. Ils n’étaient déjà plus que 165 à passer la ligne dimanche soir à l’arrivée de la 9e étape. 19 ont d’ores et déjà renoncé à la Grande Boucle, plus dangereuse que jamais, entre le parcours piégeur qui fait rouler le peloton sur des routes trop étroites, l’affaire de la spectatrice imprudente et un temps capricieux pour un début d’été.
Dès les premiers jours, plusieurs favoris et grands noms
sont envoyés au tapis. Caleb Ewan, candidat au maillot vert, a abandonné après
une violente chute dans le sprint de la troisième étape, souffrant d’une
fracture de la clavicule. Chute qui a également entraîné Peter Sagan.
Cette même étape a vu Primoz Roglic et Arnaud Démare au tapis, avec pour conséquence ce dimanche l’abandon du premier, et l’arrivée hors délais du second. Ces chutes à répétition ont mené le peloton à s’arrêter lors de la 4e étape pour contester leurs conditions de travail sur ce Tour.
Les trois premières étapes ont fait beaucoup parler dans le peloton et sur les réseaux. Dès l'ouverture, deux chutes massives au cœur du peloton ont envoyé pas mal de favoris aux différents maillots sur le bitume. Un bilan lourd, avec plus d'une vingtaine de coureurs à l'infirmerie et quatre abandons ou non partant le deuxième jour.
Les quatre chutes survenues à la troisième étape ont provoqué le ras-le-bol d'un peloton nerveux et déjà très marqué, qui marquera l'arrêt au premier kilomètre de l'étape de Fougères.
Après neuf étapes, le jeune Slovène Tadej Pogacar a creusé un écart qui semble décisif. Avec plus de 5 minutes d’avance sur son premier rival sérieux au général, le Colombien Rigoberto Uran, 3e, et avec les mésaventures des autres, le tenant du titre semble bien seul au monde dans cette conquête du maillot jaune à Paris.
Le champion du monde Julian Alaphilippe et l’Italien Vincenzo Nibali pointent tous deux à plus de 40 minutes, et Primoz Roglic, diminué par les chutes, s’est retiré de la Grande Boucle. Seul Ben O’Connor, vainqueur de la 9e étape ce dimanche à Tignes, en a profité pour grimper à la deuxième place du général, se retrouve à 2' 1'' du leader
Présenté comme le rival de son jeune compatriote, Primoz Roglic n’a jamais réussi à se mettre en jambes dans cette édition. A l’agonie après sa chute lors d'une troisième étape accidentée, il n’a fait que perdre du temps sur les favoris sans parvenir à récupérer de ses blessures. Il a pris la décision de se retirer la veille de la 9e étape.
A 36 ans, Mark Cavendish s’est distingué de la meilleure des
manières dans ce Tour de France. Double vainqueur d’étape, la 4e à
Fougères et la 6e à Châteauroux, le sprinteur britannique de
Deceuninck - Quick-Step est largement en tête du classement par points. Ce dimanche, le coureur de l’île de Man a
passé la ligne en larmes après être rentré de peu dans les délais.
Avec 32
succès sur le Tour, il se rapproche du record d'Eddy Merckx (34 victoires), et pour
Laurent Jalabert, qui s’exprimait à ce sujet sur notre antenne, c’est grâce à
sa passion et son sens du sacrifice que Cavendish est encore au plus haut
niveau.
Chez les Tricolores, si le bilan est mitigé après la victoire de Julian Alaphilippe en ouverture, deux jeunes donnent de l’espoir. Guillaume Martin (9e à 7’02’’) et David Gaudu (10e à 7’22’’) restent bien placés dans le top 10 et semblent bien dans leur course. Aurélien Paret-Peintre (13e) et Franck Bonnamour (17e), eux aussi de la jeune génération, se sont montrés à leur avantage dans cette première semaine.
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