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L'arrivée du cyclo-cross aux JO d'hiver n'est pas du goût de tout le monde. (Photo d'illustration)
Crédit : ZENO DRUYTS / Belga / AFP
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Des Jeux olympiques d'hiver avec Mathieu van der Poel, Wout van Aert ou encore Tom Pidcock au départ d'une course de cyclo-cross. Sur le papier, l'idée a de quoi faire saliver bon nombre de fans de cyclisme. Pourtant, la candidature du cyclo-cross - mais aussi du cross-country - aux Jeux olympique d'hiver 2030 prévus en France ne semble pas emballer tout le monde, à commencer par les Fédérations olympiques d'hiver.
Il y a un peu plus d'un an, en septembre 2024, le patron du cyclisme mondial, David Lappartient, évoquait lors du 193e congrès de l’Union cycliste international (UCI) son intention de proposer le cyclo-cross comme nouvelle discipline pour les JO d'hiver de 2030. "Le cyclo-cross est né en France, il y a un peu plus d’un siècle. Même si ce n’est aujourd’hui qu’une hypothèse, nous pensons que ce serait un atout merveilleux pour les Jeux olympiques d’hiver", expliquait alors le président de l'UCI, dans des propos rapportés par Direct Vélo.
Cette annonce en avait surpris plus d'un. Un sport de vélo - se pratiquant sans neige - pour des Jeux olympiques d'hiver, l'idée pouvait paraitre un peu farfelue.
Pourtant, suite à cette démarche, David Lappartient avait reçu le soutien du patron de la Fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe. Les deux hommes plaidaient pour une modernisation du programme, jusqu’à proposer une ouverture entre les JO d'été et les JO d'hiver.
Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, David Lappartient pointait aussi l'apport du cyclo-cross et du cross-country dans un contexte de changements climatiques. "Avec les enjeux d’évolution du climat, nous voulions ouvrir le spectre. Il y aura bien sûr les sports traditionnels de neige mais aussi celles disputées en hiver. On en voit deux : le cyclo-cross et le cross-country", confiait-il.
Il faut croire que ces arguments n'ont pas eu de succès auprès des fédérations olympiques d’hiver. Les disciplines de ski, patinage, biathlon, curling, luge bobsleigh et skeleton ont en effet tiré la sonnette d'alarme, ce mercredi 12 novembre, par communiqué.
Si les instances dirigeantes de ces sports saluent "les efforts du CIO pour continuer à moderniser les Jeux", elles estiment "que l’avenir" des Jeux d’hiver "ne sera pas mieux servi par des propositions ponctuelles, telles que l’inclusion dans les Jeux olympiques d’hiver de disciplines non olympiques relevant de fédérations d’été".
Autrement dit, on ne mélange pas les torchons et les serviettes quand il s'agit de Jeux olympiques. Ivo Ferriani, président des Fédérations olympiques d’hiver, va plus loin en expliquant que "l'’innovation doit se concentrer sur l’évolution des sports d’hiver existants".
L'aventure du cyclo-cross aux JO d'hiver ne sera pas un long fleuve tranquille. D'autant que l'intégration de cette discipline doit passer par la modification de la charte olympique. Secrétaire général de la Fédération internationale de biathlon, Max Cobb a, lui, balayé cette idée : "Si ces sports étaient extrêmement populaires, ils seraient déjà aux Jeux olympiques d’été, or ils n’y sont pas". En clair, le changement, ce n'est pas pour maintenant.
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