Tennis de table : pourquoi la première balle a été un bouchon de champagne

L'histoire s'est passée en Angleterre en 1881. Lors d'un dîner entre gens de la haute société victorienne, on débat sur les meilleurs schémas de jeu à adopter pour gagner un match de tennis.

Pour convaincre leur auditoire, les notables décident de l'illustrer concrètement. Sur la table du salon, ils posent quelques livres sur leur tranche pour créer un filet, prennent des boîtes de cigares pour faire les raquettes. Et pour la balle, ils choisissent un bouchon de champagne. Ils viennent d'inventer le tennis de table !

Les Britanniques ont donc inventé ce sport. Pour ensuite l'importer en Chine au début du XXe siècle via leurs colonies. Les Chinois n'ont pas non plus inventé le mot "ping-pong". Ce sont encore les Anglais.

D'ailleurs, au tout début, ce jeu n'avait pas de nom précis. En Grande-Bretagne, on l'appelait tennis de table ou gossima, nom du fabricant du premier kit commercialisé pour y jouer. En France, le pim pam et le whiff whaff aux États-Unis. "Ping-pong" est apparu en 1901, nom du kit de jeu vendu par Hamley's, le célèbre magasin de jouets de Londres.

Pourquoi "ping-pong" ?

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C'est une onomatopée : "Ping", le bruit de la raquette sur la balle, et "pong", celui de la balle sur la table. 

Ping-pong, c'est le nom du jeu quand on le pratique pour le loisir. En compétition, on dit tennis de table. Même si les frères Lebrun sont des pongistes, il s'agit du terme officiel. C'est plus simple à dire que tennisman de table.

Quand à la balle, après avoir été en liège, en caoutchouc, elle est devenue en celluloïd en 1901, un matériau beaucoup plus léger. Qui a été interdit en 2014, car jugé dangereux puisque hautement inflammable. Et polluant, car bourré de solvants. Aujourd'hui, les balles sont en plastique. Et peuvent atteindre 110km/h.

L'histoire des couleurs des raquettes

Pour les raquettes, au départ, les faces bicolores n'étaient pas obligatoires. Chacun mettait le caoutchouc de son choix. Un côté lisse pour défendre, un côté avec des picots pour attaquer et mettre des effets. Sauf qu'en 1980, John Hilton, un Anglais parfait inconnu, décide de mettre deux revêtements différents sur sa raquette mais de la même couleur. 

Résultat : ses adversaires sont complètement paumés, incapables de savoir quel type de balle il allait leur envoyer, avec ou sans effet. Et Hilton devient champion d'Europe à la surprise générale. 

À la suite de ça, on réglemente les faces des raquettes : deux couleurs différentes obligatoires. Ce qui permet, en voyant la face utilisée, d'anticiper le type de balle qu'on va recevoir. 

Le règlement, c'est une face de couleur, généralement rouge (aujourd'hui le bleu, vert, rose ou violet est autorisé). Et l'autre obligatoirement noire. Il s'agit de ne pas défavoriser les joueurs daltoniens. Ce que ne sont pas Félix et Alexis Lebrun. Eux sont myopes. D'où leur surnom au Japon et en Chine : les frères lunettes.