La France connait un froid polaire depuis quelques jours. D'ailleurs, tout le monde ne ressent pas le froid de la même manière. Par exemple, les femmes y sont plus sensibles que les hommes. Mais pour quelles raisons ?
Certes, il y a des hommes frileux. Mais de fait, il a été scientifiquement prouvé que les femmes sont plus sensibles au froid que les hommes. Au-delà de la fatigue et du stress, facteurs qui augmentent la sensibilité au froid, naturellement, toutes les études ont prouvé que pour les hommes, la température ambiante idéale est de 2 degrés plus basse que celle pour les femmes.
Cette différence s'explique en partie par le métabolisme. Les hommes ont plus de testostérone que les femmes. Et pour cause, car elle est surtout produite dans les testicules. La testostérone inhibe la protéine-canal TRPM8, une sorte de capteur de froid via nos terminaisons nerveuses. Résultat, les hommes ressentent moins le froid, avec des variations liées à l’âge. Plus un homme vieillit, moins il produit de testostérone et plus il devient frileux.
Chez les femmes, les hormones aussi jouent un rôle, mais plutôt négatif. Les œstrogènes épaississent le sang qui circule moins facilement vers les extrémités. Et comme, en cas de froid, nos vaisseaux sanguins se rétractent pour concentrer l’afflux de sang sur nos organes vitaux, la conséquence est que la température des mains et des pieds chez les femmes est plus basse de 1,6 degré que chez les hommes. La progestérone, elle, libérée pendant l’ovulation ou par la pilule contraceptive, fait monter la température interne d’une femme de presque 1 degré, augmentant l’écart avec la température extérieur et donc la sensibilité au froid.
Ainsi, est-ce seulement une question hormonale ? Pas vraiment. Il y a aussi la masse musculaire et la couche graisseuse qui jouent. La masse musculaire génère de la chaleur, notamment quand on frissonne, et les hommes en ont plus en moyenne que les femmes. La couche graisseuse, elle, calée entre les muscles et la peau, ne réchauffe pas. Elle est naturellement plus froide. Or elle est plus épaisse chez les femmes. Mais il y a un dernier facteur qui lui n’est en rien naturel et pour le coup de l’ordre du sexisme.
En 2015, une étude a démontré que la notion de confort thermique qui conduit aux règlementations des températures dans les lieux publics et les entreprises a été déterminée uniquement en fonction des hommes. Résultat, la norme a été fixée entre 20 et 21 degrés. Pourtant, en raison de son métabolisme, le confort thermique pour une femme est de 25 degrés.
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