Super Bowl : les Patriots et Tom Brady entrent dans l'Histoire

Ils entrent dans l'histoire. Les New England Patriots ont remporté la 53e édition du Super Bowl face aux Los Angeles Rams, dans la nuit de dimanche 3 au lundi 4 février à Atlanta sur le score de 13-3. Un sixième couronnement pour la franchise situé près de Boston, qui rejoint au palmarès des équipes les plus titrées les Steelers de Pittsburgh, et devient l'une des meilleures équipes de l'histoire. 

Comme d'habitude, l'entraîneur Bill Belichick a su préparer son équipe pour un rendez-vous dont elle a l'habitude. Et comme d'habitude, il a pu compter sur celui qui ressemble à un potentiel meilleur joueur de tous les temps, le quarterback Tom Brady. À 41 ans, le gendre idéal est devenu le seul joueur à remporter six trophées du Super Bowl, et ce en seulement neuf participations. 

Et dans un match extrêmement tendu, décevant entre pourtant deux excellentes attaques, c'est le bras de la superstar qui a débloqué la situation. Brady envoyait une longue passe vers Gronkowski à moins de huit minutes de la fin, la réception se faisait à moins de cinq mètres du paradis. Il ne restait plus ensuite qu'à envoyer Sony Michel marquer le touchdown en force. 

Une action offensive décisive, validée ensuite par une action défensive de classe signée Guilmore. En effet, le défenseur a eu le flair de venir intercepter une passe du quarterback adverse Jared Goff à quatre minutes du terme. Un geste de classe venu briser les rêves de titre des Rams.  

Le Super Bowl est l’événement le plus suivi de l’année, la rencontre sportive la plus suivie de l’année, le concert le plus suivi de l’année à la mi-temps, l’émission de télé la plus regardée avec plus de 100 millions de téléspectateurs, même si l’audience baisse nettement ces dernières années. 

Les pubs font partie du spectacle

Certains regardent le Super Bowl juste pour les publicités. Car les marques produisent des spots plus spectaculaires, avec des célébrités, pour le Super Bowl. Il y en a tellement, une coupure toutes les 3 minutes, qu’on a parfois l’impression que c’est une grande page de pub interrompue par un peu de sports. Les écrans étaient vendus 175.000 dollars par seconde ! La plus remarquée, c’était celle achetée par le Washington Post, pour défendre le journalisme, sans oublier de nombreuses autres, plus légères.

Pour la première fois cette année il y avait aussi des "pom pom boys", des danseurs au milieu des danseuses des Los Angeles Rams. Le Super Bowl, c’est surtout un grand rassemblement en famille, entre amis, dans les bars, on mange, on boit devant le spectacle, l’événement qui rassemble le plus l’Amérique, si divisée par ailleurs. Mais est-ce que cela va durer ? Car le football américain est de plus en plus controversé.

Il y a 18 mois Donald Trump a critiqué les joueurs de plusieurs équipes qui mettaient le genou à terre pendant l’hymne national pour protester contre les violences policières contre les Noirs. Il avait même appelé au boycott. Ça n’a pas été suivi, mais les règles ont été durcies par la ligue, ça a crée des polémiques sans fin. Nike a pris position pour le joueur emblématique de ces protestations. Par solidarité, la chanteuse Rihanna a refusé cette année le concert à la mi-temps. Tout ça a brouillé l’image du sport.

Et puis il y a une controverse de santé publique. De plus en plus de parents refusent de laisser leurs ados jouer, par peur des commotions cérébrales. Beaucoup d’anciens joueurs gardent des séquelles, certains osent alerter sur les risques de leur sport.

Le président Trump a dit, dans un entretien diffusé juste avant le match, qu’il aurait du mal à laisser son fils de 12 ans jouer, car selon lui c’est trop dangereux. Il ajoute que son fils préfère le soccer, le football, le vrai.  

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