Lundi 5 juin, le sport français célèbre les 40 ans de la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros, la seule dans un tournoi du Grand Chelem pour un tennisman français depuis le début de l'ère Open en 1968. À cette occasion, RTL a retrouvé deux chanceux qui étaient présents sur le central Philippe-Chatrier le 5 juin 1983 lors de la finale victorieuse (6-2, 7-5, 7-6) du natif de Sedan face au Suédois Mats Wilander.
Mathieu avait 12 ans ce jour-là et était sur le court en tant que ramasseurs de balles au niveau du filet. "Je suis aux premières loges et je ne fais qu'une chose, se souvient-il : le regarder. Je regarde ses gestes, je regarde ses mimiques, je regarde la manière dont il se comporte, quand il va prendre la sciure de bois sous la chaise d'arbitre pour mettre sur sa raquette, pour que la main ne glisse pas avec la transpiration".
Mathieu avait déjà eu le privilège d'officier pendant la demi-finale de Noah. "Au culot, à la fin du match, il serre la main de Roger Vasselin. Il va vers sa chaise. Je m'approche de lui et je lui dis :' Yannick, tu peux me donner ton poignet s'il te plaît ?' Et il me donne instantanément son poignet (bandeau éponge, ndlr), qui est emblématique à l'époque puisque c'est un bracelet rasta avec écrit Bob Marley dessus. Et là, moi, je ne touche plus terre. J'ai touché le Graal".
Cela fait partie des cadeaux que parfois la vie vous offre
Mathieu, rammaseur de balles en 1983
Isabelle était aussi ramasseuse de balles. Elle n'était pas sur le court pour la finale mais au bord. Elle raconte l'ambiance incroyable et ce brouhaha digne d'un tremblement de terre lors de la balle de match. "On a eu peur que ça s'écroule parce qu'on s'est quand même regardé en disant : 'mais ça ne va pas tenir, c'est pas possible !'. Parce que des gens sautaient aussi sur les tribunes. Donc on a entendu énormément de bruit à chaque fois, comme des tremblements de terre. Le point gagnant, ça a été la folie furieuse. On a vraiment cru que ça allait s'écrouler sur nous, vraiment".
Mais pour Isabelle comme pour Mathieu, un seul sentiment perdure. 40 ans plus tard. "Je sais que c'était vraiment un moment unique du sport français et on est peu nombreux à avoir vécu ça", se réjouit-elle. "C'est gravé à vie, c'est gravé dans ma tête, c'est gravé dans mon cœur et je me dis que j'ai une chance formidable et que cela fait partie des cadeaux que parfois la vie vous offre", conclut-il, ému.
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