3 min de lecture

"Réveillées au bon moment" : comment les Bleues ont dissipé les doutes au Mondial de handball pour se présenter en favorites pour une place en finale

Rassurée par sa victoire contre le Danemark, l'équipe de France féminine affronte l'Allemagne en demi-finales du Mondial de handball avec un statut de tenante du titre à assumer, vendredi 12 décembre, à Rotterdam.

Les Françaises lors du quart de finale du Mondial de handball contre le Danemark, le 10 décembre 2025.

Crédit : Robin van Lonkhuijsen / AFP

Gabriel Joly & AFP

Je m'abonne à la newsletter « Sport »

Elles ont élevé le curseur au moment idoine. Tenante du titre, l'équipe de France de handball aura la pancarte vendredi 12 décembre à Rotterdam au moment de défier l'Allemagne en demi-finales du Mondial. Une situation qu'on avait pourtant du mal à imaginer trois jours plus tôt au sortir d'une défaite inquiétante face aux Pays-Bas (23-26) pour conclure le tour principal.

Entre temps, les Bleues sont parvenues à (se) rassurer mercredi grâce à un quart de finale remporté avec une grande maîtrise face au Danemark (31-26), qui l'avait éliminée de l'Euro il y a un an. Les signaux étaient loin d'être au vert avant cette revanche : déchet au shoot, inexpérience du groupe, adversaire invaincu avec un avantage mental sur elles... Mais les joueuses tricolores se sont "réveillées au bon moment", comme l'a souligné Sarah Bouktit, la pivot élue MVP de la rencontre. 

"On n'avait pas montré le meilleur de nous-mêmes sur les matches d'avant. Dès la première minute, on s'était dit qu'il fallait qu'on montre beaucoup plus d'impact dans tout : sur le terrain ou en dehors, qu'il y ait plus de signes, plus de rage dans les visages, dans les gestes, sur le banc et c'est ce qu'on a fait", a-t-elle réagi, forte d'un 8/8 au tir qui a largement contribué au bon taux de réussite des Françaises en attaque (70%, leur meilleur total depuis trois matchs).

"Rien ne m'inquiète, rien ne m'agace. Ne doutez pas qu'elles vont se remettre en question et faire mieux", avait positivé lundi le coach Sébastien Gardillou après les Pays-Bas, estimant que le mauvais résultat "fais[ait] partie de l'apprentissage". Force est de constater que le successeur de l'illustre Olivier Krumbholz sur le banc a été visionnaire.

"La gentillesse, on la laisse au vestiaire"

Ses Bleues n'ont d'ailleurs jamais été menées par les Danoises en quarts, s'appuyant sur "le jeu à la française, avec une défense solide, des montées de balles, du jeu fin en attaque", dixit l'habituelle capitaine Estelle Nze Minko, absente pour cause de maternité, auprès de franceinfo: sport.

À écouter aussi

Comme elle, quatre autres cadres manquent à l'appel, que ce soit pour des grossesses (Chloé Valentini, Laura Flippes) ou des blessures (Laura Glauser, Grâce Zaadi). Désormais, le groupe - soudé notamment par la composition de trois chansons avec l'aide du groupe Boulevard des Airs durant le tournoi - sait néanmoins quels ingrédients mettre pour triompher de l'Allemagne.

"On sait d'où on vient", a assuré Tamara Horacek, qui a hérité du brassard, appréciant notamment que les "nouvelles" puissent "goûter" aux joies d'un dernier carré international. "On s'est dit qu'on était trop gentilles en défense, et qu'on devait sortir l'agressivité. La gentillesse, on la laisse au vestiaire, il faut qu'on garde ça en tête".

Fortes d'un "regain d'énergie, d'un regain de tout en fait", les Françaises vont activer le mode "machine de guerre" pour retourner en finale, d'après l'arrière gauche Clarisse Mairot. "On repart de plus belle pour gagner ! Mardi, on se disait : 'Putain on ne veut pas partir demain, c'est impossible, inconcevable'. Puis on a tout mis en place collectivement pour arriver à créer cette osmose, cette énergie collective".

L'équipe allemande est certes invaincue dans ce Mondial mais n'a encore battu aucune nation majeure. Mieux, elle se présente sans repères à ce niveau (une seule demi-finale de Mondial au XXIe siècle, pour une médaille de bronze en 2007 en France). Les Bleues auront donc l'ascendant, d'autant plus que leurs voisines d'outre-Rhin, qui co-accueillent la compétition, débarquent pour la première fois dans la salle du Rotterdam Ahoy, où elles évoluent depuis une semaine déjà.

Aux Tricolores de faire le travail pour retrouver la Norvège, championne olympique en titre, ou les Pays-Bas, pour un choc au sommet dimanche, avec une quatrième étoile dans le viseur.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info