Hatadou Sako : les confidences de la gardienne des Bleues du handball

Il n'aura fallu qu'une seule compétition pour que le nom d'Hatadou Sako soit connu du grand public. Ancienne internationale sénégalaise, elle est sélectionnée pour faire partie de l'aventure des Championnats du monde en 2023, en tant que deuxième gardienne aux côtés de Laura Glauser. Auteure d'arrêts décisifs en finale, elle participe au sacre mondial de la France.

Hatadou Sako est issue d'une grande famille. Elle a cinq frères et quatre sœurs. Ses parents, d'origine malienne, s'installent en France afin d'avoir un meilleur avenir. Dans la famille, le handball est une passion commune : un grand frère qui joue en deuxième division et une sœur qui sera son premier entraîneur. 

La carrière d'Hatadou Sako met du temps à décoller. Elle n'est pas repérée par un centre de formation du fait d'une concurrence rude. Elle se tourne donc vers la deuxième division où elle évolue cinq ans à Noisy-le-Grand. Elle y devient la meilleure gardienne de la division. C'est à Nice que l'opportunité de la première division s'offre à elle. "Le temps, j'ai appris à vivre avec le temps parce que c'est finalement ce qui a construit ma carrière aujourd'hui", précise-t-elle.

Je ne me serais jamais imaginée être championne du monde à ma première compétition avec l'équipe de France

Hatadou Sako

Lors de son passage en équipe du Sénégal, Hatadou Sako n'a pas connu de succès collectif. Son arrivée au sein des Bleues lui permet de passer dans une nouvelle dimension. 

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"Quand je jouais avec le Sénégal, les objectifs, c'était de gagner un match contre une équipe européenne où on essaie de les accrocher. Mais quand on arrive dans une équipe comme celle de l'équipe de France, l'objectif, c'est OK. On gagne tous nos matchs, on sort des matchs de poules, on passe par le huitième, le quart, la demi. Et s'il y a la finale, on doit la gagner", explique-t-elle. 

Hatadou Sako est une bosseuse, une femme de caractère qui ne se laisse pas marcher dessus facilement. Elle en a besoin pour évoluer au poste de gardienne de but. "Parce que si je suis dans le but, j'ai besoin d'avoir du caractère, je dois être entreprenante, je dois montrer que je suis là, je dois montrer que je n'ai pas peur, je dois montrer que je suis prête à aller au défi", ajoute-t-elle. 
Qu'est-ce qu'être tenace pour Hatadou Sako ? "C'est travailler sans relâche. C'est ne jamais rien lâcher avec toujours autant d'envie, d'agressivité et de détermination".

>> Tenaces est un podcast consacré à des femmes qui se sont battues, qui ont osé... C'était impossible, alors elles l'ont fait ! Dans chaque épisode, Anaïs Bouton vous présente une personnalité dont le parcours est puissant, inspirant, original. "Tenaces" ou l'art de ne jamais rien lâcher.