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"Rare, puissant et dangereux" : la Transat Jacques-Vabre exhortent les plaisanciers à "ne pas sortir en mer"
Pour les bateaux les plus lents engagés dans la course, une escale obligatoire à Lorient a été décrétée par la direction de course. Météo-France a placé une douzaine de départements en vigilance orange pour pluie, inondations ou vagues-submersion.
Les organisateurs de la 16e édition de la Transat Jacques-Vabre, qui s'élance ce dimanche 29 octobre à 13h05 du Havre en direction de la Martinique, ont invité samedi les plaisanciers à ne pas sortir en mer pour assister au départ en raison de la météo.
Dans un communiqué transmis à l'Agence France-Presse, ils ont annoncé avoir "pris la décision d'annuler" la sortie en mer des vedettes transportant des partenaires et des médias pour assister au départ, "conseillant fortement aux plaisanciers de faire de même". Ils ont effectué cette annonce après avoir pris connaissance des derniers "bulletins météorologique spéciaux" de Météo France samedi en fin de journée.
Au large du Havre, les premières heures de traversée s'annoncent chaotiques pour les 95 voiliers de courses engagés, avec un vent de 20 à 25 nœuds (46 km/h), une mer agitée avec un fort coefficient de marée et des vagues de plusieurs mètres.
En début de journée, l'organisation avait modifié l'avis de course pour obliger les Class40, monocoques de 12 mètres les plus lents et fragiles de la flotte, à effectuer une escale à Lorient mercredi car la situation météorologique est appelée à se dégrader rapidement.
"On est plus de l'ordre d'un cyclone que d'une dépression"
"Une dépression se place dans le golfe de Gascogne à partir de mercredi soir avec un front associé, des creux de 10 mètres, des vents de 50 nœuds (92 km/h) établis avec des rafales à 65 (120 km/h) juste après le Cap Finisterre", a détaillé le navigateur Xavier Macaire, qui part sur un Class40. "On est plus de l'ordre d'un cyclone que d'une dépression ! C'est rare, très puissant et dangereux", estime le skipper sponsorisé par le groupe SNEF.
Les trois autres classes de bateaux engagés (Ultim, Ocean Fifty et Imoca) devront toujours réaliser le trajet vers Fort-de-France d'une traite, mais pourront tout de même s'abriter dans des ports, sans débarquer à terre. "Chaque concurrent aura à arbitrer en fonction de sa vitesse et du timing d'arrivée de la dépression. Il ne manque pas de ports sur la route pour temporiser", a estimé le directeur de course Francis Le Goff.
Les premiers bateaux de la Transat Jacques-Vabre, transatlantique en double créée en 1993, sont attendus en Martinique autour du 12 novembre.
