Une discipline en plein boom. Le MMA est un sport de combat qui a pour particularité de mêler tous les arts martiaux. Devenu très populaire ces dernières années, les audiences cartonnent et les billets pour les combats s'arrachent. C'est notamment le cas pour la rencontre au sommet attendue ce jeudi 7 mars à l'Accor Arena de la Défense, entre deux champions français : le showman Cédric Doumbé et le jeune prodige Baki Chamsoudinov. Pour mieux comprendre l'entrain autour de cette discipline, la rédaction de RTL s'est rendue dans un club de MMA à Paris.
Situé dans la cour d'un immeuble, on y accède à travers une entrée discrète qui donne sur un grand gymnase lumineux baptisé le Cube Fight Club. On y trouve en son centre un tatami blanc fermé par des grilles. C'est là que Christophe Dafreville, un ancien pro de la discipline, donne son cours. Six élèves s'y entraînent. On voit de la boxe, du judo, du karaté et même de la lutte. Les âges différent aussi, de la vingtaine à la trentaine.
Certains sont d'anciens boxeurs amateurs alors que d'autres, comme Jonathan découvrent les sports de combat. "Il y a eu l'effervescence du MMA, j'ai voulu tester. Tu mélanges pleine de disciplines, il y a une infinité de choses que tu peux apprendre. C'est un jeu d'échecs", décrit le jeune homme. "Quentin, par exemple, est lutteur de niveau international. Là, il se met au MMA. Dès qu'il colle quelqu'un, c'est très compliqué de se sortir de là", raconte Christophe.
Visuellement, le MMA paraît violent mais qu'en est-il en réalité ? Alexis est passionné par la discipline, qu'il pratique depuis cinq ans. Pour lui, c'est avant tout un vrai sport de combat, un art martial, pas plus violent que d'autres. "C'est aussi l'humilité qu'on développe. On apprend aussi beaucoup de valeurs, beaucoup de respect et de la discipline. Deux hommes qui sont dans une cage et qui s'affrontent entre eux, il n'y a pas une meilleure marque de respect. Puis, il y a des règles. Si des gens disent que le MMA est trop violent, il y a juste à regarder la boxe anglaise", défend le passionné.
À titre de comparaison, on retrouve en effet plus de coups infligés à la tête dans la boxe anglaise où les K.O. sont plus violents.
Le MMA n'est autorisé en France que depuis quatre ans, mais des clubs comme le Cube Fight Club sont de plus en plus nombreux. L'engouement populaire est devenu palpable. "Depuis la légalisation, on a beaucoup plus d'inscrits et on a effectivement un nombre croissant d'adhérents particulièrement depuis un an. Il y a une médiatisation autour des évènements. On a même des pratiquants mineurs, peut-être que les parents voient ça d'un œil plus 'secure' maintenant", explique Serge, l'un des gérants du Cube Fight Club. "Maintenant, c'est beaucoup plus encadré avec une fédération, des arbitres et des règles bien établies", se réjouit-il.
Les chiffres avancés par Lionel Brézéphin, référent MMA au sein de la fédération française de boxe, font état d'une croissance de 296% sur l'année 2023 et un nombre de pratiquants compris entre 30 et 90.000 en France.
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