Charles Caudrelier n'est pas près d'oublier sa première participation à la Route du Rhum. À la barre du "Maxi Edmond de Rotschild", son Ultim de dernière génération, le skipper de 48 ans a pulvérisé le record de la traversée de l'Atlantique entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre : 6 jours, 19 heures, 47 minutes et 25 secondes.
Qu'a-t-il ressenti au moment de succéder à Francis Joyon (7 jours, 14 heures, 21 minutes et 47 secondes en 2018) ? "C'est assez particulier, parce que cette arrivée je l'ai vu tellement de fois à la télé... D'être acteur, là, finalement je n'ai pas réagi. Je crois que j'étais tellement dans ma course, ça fait trois ans que je ne pense qu'à ça. Comment je vais l'aborder, comment je vais la préparer, est-ce que je vais être à la hauteur ? J'ai eu plus d'émotion finalement dans les dernières minutes de navigation sur mon bateau".
"On créé un peu un lien avec son bateau quand on est tout seul, poursuit Charles Caudrelier. On n'a personne à qui parler". Lui a-t-il murmuré un merci ? "C'était un peu ça, pourtant je ne suis pas quelqu'un de fétichiste ou je ne sais pas quoi. J'ai une relation avec ce bateau particulière, parce qu'il m'a redonné le plaisir de naviguer, et il m'a offert surtout une course dont j'ai rêvé et qui ne s'est jamais offerte à moi (...) Ce n'est pas un être vivant, mais il y a quelque chose quand même".
Auparavant, le skipper était revenu sur ce qu'il qualifie de "drame", la mort de deux personnes après le chavirage d'un bateau suiveur. "C'est un jour de fête, une arrivée de Route de Rhum, et là... J'ai coupé la ligne sans le savoir et je pense que personne ne le savait. La sécurité sur ces moments-là est toujours compliquée à assurer".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.