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L'abbé Pierre lance son appel le 1er février 1954 à Radio-Luxembourg.
Crédit : AFP
C'est une première dans l'histoire de l'association créée par l'Abbé Pierre en 1949: depuis quelque jours Emmaüs a lancé une grande campagne d'appel aux dons. Une campagne d'ampleur nationale et dont les spots sont diffusés sur RTL. Jusqu'à maintenant l'association avait toujours "vécu" du travail de récupération et de transformation effectué par les compagnons, mais la crise liée au Covid-19 a tout changé.
L'épidémie et le confinement ont entraîné l'interruption, pendant plusieurs semaines, de tout le travail des salles de vente, des ateliers de recyclages, de l'espace de dons, des collectes... et Emmaüs, qui ne bénéficie pas de subventions de l'Etat, peine à reprendre ses actions de solidarité. Pour aider l'association, vous pouvez faire un don en ligne à partir de cette adresse:
Et comme le souligne Emmanuel Ravanas, président d'Emmaüs Défi, au micro de Stéphane Bern: "Sans doute à la faveur du confinement, beaucoup de gens ont fait du tri chez eux. Je les invite donc à déposer leurs dons dans les différents points Emmaüs qui ont rouvert, dans le respect des nouvelles règles sanitaires." Toutes les adresses utiles sont à retrouver sur le site de l'association: emmaus-france.org
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un nouveau jeu qui vous emmène des rois de France aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine... avec des stars que nous prenons chaque jour au téléphone pour débriefer vos réponse !
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Retrouvez Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! du lundi au vendredi de 11h30 à 12h30, sur RTL, pour une émission spéciale confinement.
"Vous connaissez Leni Riefensthal.
Leni Riefensthal était une cinéaste allemande qu’on a surnommée « la
fiancée d’Hitler ». Et elle a passé toute sa vie à tenter de décoller
d’elle cette terrible image. « Mais non, disait-elle, je ne l’ai jamais
aimé. Ce n’était pas mon type d’homme ».
Et à propos de son cinéma : « vous savez, il y a eu des
dizaines de films faits à chaque congrès nazi et si on a retenu les miens,
c’est parce qu’ils étaient bons » . Le film s’appelait : « le
triomphe de la volonté » . Enfin, s’agissant de son film sur les JO
de 1936 « les Dieux du stade » : « Ce n’était pas du tout
une commande d’Hitler, d’ailleurs, le projet ne l’intéressait pas ».
Si je vous parle de Leni
Riefensthal c’est que sans elle,
n’aurait pas existé un événement que j’aimerais vous faire deviner.
Il y avait avant guerre un grand
festival, qui existe toujours, c’était le festival de Venise. C’est aujourd’hui
un festival assez moderniste qui découvre souvent de nouveaux talents .
Avant guerre, il faut se rappeler la situation politique, dans une Italie dominée
depuis les accords de Latran par un double pouvoir, celui du fascisme et celui
de l’Eglise, c’était un festival sous surveillance. Donc pas trop de films
d’amour, pas trop de scènes qui choquent, pas trop de provocation et peu à peu
une sorte d’annexion du cinéma par le régime. A tel point qu’en 37, Greta Garbo
est interdite de festival parce qu’elle déplaît à l’invité d’honneur de ce
festival , un certain Goebbels.
Et en 1938, toujours parce qu’il
faut plaire à Hitler, alors que la France présente Quai des brumes de Carmé (
t’as de beaux yeux, tu sais) eh bien ce sont « les Dieux du stade »
de Leni Riefensthal, la petite fiancée d’Hitler, donc, qui sont
récompensés.
Il y a là à Venise un diplomate
et historien qui s’appelle Philippe Erlanger et dans le train qui le ramène à
Paris, il se dit : « on ne peut pas laisser le cinéma aux mains des
fascistes ». A Paris, il parvient à convaincre son ministre de tutelle
Jean Zay de créer un festival concurrent à Venise. Le gouvernement dirigé par Edouard
Daladier, est divisé. Du côté du Quai
d’Orsay, notamment, on trouve que c’est une très mauvaise idée. Eh oui, il ne
faut surtout pas provoquer Mussolini si on veut obtenir la neutralité de
l’Italie. Mais Erlanger parvient à convaincre tout le monde, d’autant qu’il a obtenu le soutien des
professionnels du tourisme. Et quand on a le soutien des professionnels du
tourisme en France, c’est quelque chose qui compte !
Alors, il faut choisir la ville.
On cite Biarritz, Alger, Vichy (vous vous rendez compte une manifestation
antifasciste qui aurait eu lieu à Vichy ?) … Ce sera finalement une autre
ville qui sera choisie. On organise le tout en 4ème vitesse. On fait
venir des stars américaines et on organise l’ouverture le 23 août avec un tour
de chant de Fernandel. C’est alors qu’un orage terrible tombe sur les invités.
Panique générale. On arrête tout. De toutes manières un autre orage s’apprête à
tomber sur le monde : la guerre est déclarée 6 jours plus tard.
Il faudra attendre 1946 pour que cet événement voulu par Philippe
Erlanger voit le jour. Mais de quel événement s’agit-il ?"
La réponse: Le festival de Cannes.
Au téléphone pour en parler avec nous: Stéphane Boudsocq, journaliste cinéma à RTL.
Le Palais des Festivals où a lieu, chaque année, le Festival de Cannes.
Crédit : Laurent EMMANUEL / AFP
"Il y a eu en 1977, un étonnant
procès qui opposait un certain nombre de femmes à quelques journalistes, dont
Claude Sarraute que les auditeurs de RTL connaissent bien, Claude Sarraute qui avait, dans le Monde,
comparé ces femmes aux demoiselles des rues chaudes d’Amsterdam, vous savez
celles qui attendent le client derrière une vitrine. On comprend l’émoi de ces
femmes. « C’est une question d’honneur » avait dit l’une d’entre
elles.
« C’est un malentendu, avait
répondu Claude Sarraute : « je n’ai jamais voulu les mettre en cause
personnellement. Je m’indignais du rôle qu’on les oblige à jouer. Dans mon
esprit, c’était plutôt leur rendre service : j’attaquais une conception
dépassée de la femme » …
La comparaison était sans doute
déplacée. Car, dans leur métier ces jeunes femmes devaient plutôt faire preuve
sinon de pruderie, en tout cas d’une conduite exemplaire. L’une d’entre elles
fut ainsi renvoyée après avoir posée nue pour un magazine. Une autre pour avoir
osé porter une jupe qui dévoilait ses genoux à l’antenne … On voit par là qu’on
avait plutôt à faire à des dames de vertu, même si elles devaient se montrer
toujours élégantes, bien coiffées et parfaitement maquillées.
Elles sont nées en même temps que
la télévision. La première dans l’histoire apparaît en 1938 lorsque ce media
n’était encore qu’expérimental. Elle s’appelait Suzy Winckler.
Mais c’est à partir du milieu des
années 60, lorsque la télévision débarqua peu à peu dans tous les foyers
français, qu’elles devinrent les stars du petit écran. Elles passaient leurs
journées dans une pièce où elles déjeunaient, lisaient, tricotaient, prêtes à
intervenir à tout moment en cas de
problème technique et Dieu sait à l’époque qu’il pouvait y en avoir !
On se souvient de leur
gentillesse, de la complicité qu’elles pouvaient établir avec les
téléspectateurs …de leurs fou rires, de leurs personnalités ou encore de cette
curieuse cérémonie qui eut lieu en 1987 lorsque l’un d’entre elle reçut la
Légion d’honneur des mains de François Mitterrand, alors président de la
République … cérémonie émouvante puisqu’elle avait été sa première fiancée …
Je parle d’elles au féminin, mais
il y eut aussi quelques hommes qui assurèrent la même fonction … Jusqu’à ce que
celle ci ne disparaisse de nos petits écrans, il y aura bientôt une vingtaine
d’années …
Mais comment appelait-on ces femmes célèbres et ravissantes ?"
La réponse: Les speakerines.
Au téléphone pour en parler avec nous: Denise Fabre.
"Je vais vous raconter l’histoire
d’un homme, que dis-je d’un homme, d’un héros qui s’est, malgré les
difficultés, les adversités et malgré une santé des plus précaires battu toute
sa vie et battu non pour lui mais pour les autres.
Il est né à Lyon le 5 aout 1912,
dans une famille nombreuse, riche et pieuse de 8 enfants. Il est ce qu’on
appelle à l’époque pulmonaire et à de nombreuses reprises, il devra interrompre
ses études, que ce soit au Collège de Jésuite ou à la faculté de théologie de
Lyon. Il choisit d’entrer dans les ordres et après avoir distribué sa part
d’héritage aux nécessiteux, il choisit la vie monastique des Capucins. Il
faudra que son directeur le persuade qu’il risque d’y laisser la vie pour qu’au
bout de 7 ans, il accepte de quitter la vie monastique.
La maladie, donc, sera sa vraie
compagne : 22 mois d’hôpital, 6 opérations. Plus tard, il souffrira de
Parkinson et de troubles cardiaques. Et pourtant, cette même maladie lui
sauvera la vie. A l’été 43, il est
transporté en clinique pour y soigner une diphtérie. Et c’est ainsi qu’il
échappe à la Gestapo … Il a été un résistant courageux, deux fois arrêté, deux
fois évadé, recueillant notamment les réfractaires du STO que pourchassaient
les Allemands.
C’est d’ailleurs le général de
Gaulle qui lui conseillera de s’engager en politique. C’est ainsi qu’il fut
député de 1946 à 1951.
Mais la grande affaire de sa vie
vient d’ailleurs. C’est en 1949 qu’il rencontre un ex bagnard qui a tenté de se
suicider. Il lui dit ceci : « moi je n’ai rien à te donner. Toi tu
n’as rien à perdre puisque tu veux mourir. Alors donne moi ton aide pour aider
les autres » …Plus tard, l’ex bagnard, Georges
témoignera : « ce qui me manquait , dira-t-il, cde n’était pas
seulement de quoi vivre, c’étaient des raisons de vivre » … C’est ainsi
que naît une communauté dans laquelle on reçoit un peu de tout : des repris de justice, des
alcooliques, des miséreux … Ce ne sont pas des enfants de chœur, mais il va les
transformer en hommes de cœur …
Et puis il y a l’hiver 1954. Et cet appel sur les antennes
de Radio Luxembourg à aider les sans abri. C’est le début d’un immense
mouvement contre l’exclusion et la grande pauvreté avec cette approche nouvelle
bien différent de ce qu’étaient jusqu’alors l’assistanat paternaliste et la
charité bourgeoise …
Mais qui est l’homme dont je viens de vous parler ?"
La réponse: L'Abbé Pierre.
Au téléphone pour en parler avec nous: Emmanuel Ravanas, avocat et président de "Emmaüs Defi".
L'abbé Pierre lance son appel le 1er février 1954 à Radio-Luxembourg.
Crédit : AFP
"Cette fois-ci, ce n'est pas d'un
artiste, ni même d'une chanson que je vais vous parler.. mais d'un album tout
entier ! Un album mythique car il a mis fin à l'une des plus belles pages
de la musique contemporaine. Sa conception fut longue et laborieuse mais il
contient tout de même quelques pépites qu'il nous arrive à tous de fredonner …
Cet album est, en quelque sorte,
le fruit d'un amour finissant. Ce qui le rend d'autant plus triste et d'autant
plus beau… Saurez-vous me donner son titre ?
Lorsqu'ils entrent en studio le 2
janvier 1969, c'est peu dire que ses auteurs n'ont pas le cœur à l'ouvrage.
Aucun d'eux n'a encore trente ans et pourtant, ils sont déjà las de jouer
ensemble ! Las de cette renommée folle, de cette vie frénétique qui les oblige
à produire toujours plus de tubes et, surtout , ils étouffent dans ce
« carcan » qu'est devenu leur groupe ! Certes ils ont bâti leur
succès ensemble, chacun sait ce qu'il doit aux autres mais, un peu à la manière
d'un couple qui s'est connu trop jeune, tous aspirent à vivre d'autres
aventures. Pour tenter de resserrer les liens, celui qui s'est imposé comme le
« leader » leur a proposé une chose : revenir à un rock plus
« pur », comme au bon vieux temps et enregistrer des chansons de
manière simple, sans fioritures ni grands arrangements. Un projet qui se double
d'une autre ambition : un journaliste sera présent en permanence pour
filmer les répétitions et en faire un documentaire.
L'idée n'est pas mauvaise.. mais
le résultat s'avère vite catastrophique ! Sous l’œil des caméras, les
tensions et les rivalités s'exacerbent. Un membre du groupe ironise sur
l'autoritarisme du leader, un autre impose la présence de sa nouvelle fiancée
et le plus jeune disparaît carrément pendant plusieurs jours ! Décidément
la magie n'opère plus…
À l'issue des enregistrements,
les garçons laissent quand même derrière eux une vingtaine d'heures de musique
et ils donnent leur tout dernier concert sur le toit de leur maison de
disque !
L'ironie de l'histoire, c'est que
les quatre « ex amis » se retrouveront quelques mois plus tard pour
un dernier enregistrement, plus apaisé. Mais ce sont bien les bandes de janvier
69, celles de la discorde, qui serviront à nourrir leur ultime album. Lorsqu'il
sort en mai 1970, la rupture est consommée et aucun des
auteurs-compositeurs-interprètes n'en assure la promotion. Et vous savez ce que
dit la chanson phare du disque ? « Ainsi soit-il » !
Tout un symbole…"
La réponse: Let it be, dernier album des Beatles sorti en mai 1970.
Au téléphone pour en parler avec nous: Frédéric Granier, auteur de l'ouvrage Les
Beatles, Quatre garçons dans le siècle (Perrin, janvier 2020).
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