Après avoir enflammé Bercy l’an dernier, Harry Styles s’offre deux Stade de France archi-complets ce jeudi soir et demain, vendredi 2 juin. Un tour de force. L'Anglais a opéré l’une des transformations les plus fascinantes du show-biz.
À l’image de Robbie Williams, Harry Styles a en effet réussi son envol en solo. Et pourtant, c'était loin d'être gagné. Révélé outre-Manche en 2010 dans l’émission The X Factor, il a tout juste 16 ans lorsqu'il forme les One Direction, un boys band insipide musicalement, mais une machine à tubes.
Dès leur premier album, Harry Styles écrit trois morceaux et imprime sa marque, son individualité. En 2016, quand l’un de ses amis quitte la bande, il est le premier à rebondir. L’année suivante, il publie son premier album solo. Une première audace. Cette ballade envoûtante de 5 minutes 40 s'impose comme son premier acte musical solo. Loin des codes de la pop actuelle. Un coup de maitre.
Harry Styles se mue immédiatement en popstar, sans faire de bruit, et en adoptant l’attitude inverse de ses années boys band : aucune interview, des réseaux sociaux millimétrés. Le jeune Britannique fait ses débuts au cinéma devant la caméra de Christopher Nolan.
Il adopte une stratégie chic, s’intéresse à la mode, travaille avec Gucci. De manière assez maligne, Harry Styles joue avec les codes de la masculinité. Son vestiaire en témoigne. Il porte du vernis à ongles, par exemple, et maintient le flou sur son orientation sexuelle. Tout cela rend fous ses jeunes fans.
Et surtout, sa pop se densifie. En 2019, il signe un deuxième album, le tubesque Watermelon Sugar. Une ode au cunnilingus, un soupçon de provocation qui ne fait jamais de mal. Offrant des shows glamours et haut en couleurs, Harry Styles se mue également en homme de scène. Sexy, charismatique… En 2022, la planète chavire pour As It Was, qui récolte plus de 4 milliards d’écoutes en streaming.
À 29 ans, Harry Styles est devenu le petit prince de la pop. Aussi discret qu’adulé. Une véritable icône générationnelle.