Samuel Le Bihan vient de publier Un bonheur que je ne souhaite à personne chez Flammarion. Un premier
roman dans lequel le comédien et acteur raconte l’histoire de Laura, une mère de famille qui
découvre l’autisme de son fils cadet.
Si ce premier ouvrage n’est pas autobiographique, Samuel Le
Bihan se nourrit bien au fil de ces 246 pages de son propre parcours, lui dont la fille souffre d’autisme. "J’avais envie de raconter une fiction et de
me livrer intimement à travers un personnage, comme je le fais au cinéma où au théâtre",
explique-t-il au micro de RTL. "Tout ce que vit Laura, c’est moi."
Quand elle découvre le handicap de fils, Samuel Le Bihan évoque ses propres souvenirs. "C’est l’histoire de Laura, c’est en la voyant jouer avec d’autres enfants. Il y avait quelque chose d’étrange, elle ne montrait pas du doigt, le langage ne venait pas", se remémore-t-il à notre antenne.
On aimerait se tromper, et finalement les choses se révèlent les unes après les autres
Samuel Le Bihan
"Je voyais avec les autres enfants qu’il y avait quelque
chose qui ne collait pas. Et c’est un questionnement une souffrance silencieuse,
poursuit-il. On aimerait se tromper, et finalement les choses se révèlent les
unes après les autres et on comprend que son enfant n’aura pas la même chance
que les autres."
Une source de "grande tristesse", confie Samuel Le
Bihan. "Quand on met au monde un petit être on a juste envie qu’il ait
toutes les chances de pouvoir se créer un bonheur. Et se dire qu’il sera beaucoup
plus fragile, ça entraîne beaucoup de choses. On se demande : et si jamais
je disparais, qu’est qui se passe ?", livre-t-il.
Pour venir en aide à ceux qui comme lui s’occupent d’un proche autiste, Samuel Le Bihan prépare aussi sur un autre projet. "Je travaille à la création d’une association qui s’appelle Autisme Info Service", indique-t-il sur RTL.
Son objectif est d’en faire un outil au service des familles, des accompagnants, et des autistes eux-mêmes. "C’est une plateforme d’écoute mais aussi un carrefour d’information, de conseils d’orientation aussi, vers d’autres associations adaptées. L’idéal serait de pouvoir l’ouvrir le 2 avril, qui est la journée mondiale de l’autisme", termine-t-il.