Plutôt que le Brexit, c'est le "Megxit" qui passionne actuellement les Britanniques. La décision du prince Harry et de son épouse Meghan de se mettre en retrait de la monarchie a surpris tout le monde. Abasourdie, la reine Elizabeth II a pressé les équipes royales de trouver rapidement une solution.
À peine la bombe lâchée, Meghan a plié bagages. L'épouse du prince Harry est retournée au Canada, où le couple venait de passer les fêtes, aussitôt annoncée leur décision de se mettre en retrait de la famille royale britannique. "Je peux confirmer les informations selon lesquelles la duchesse de Sussex est au Canada", a déclaré vendredi une porte-parole du couple.
Le choc est tel qu'il a relégué au second plan le vote historique des députés britanniques, qui ont donné leur feu vert à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne après trois ans et demi de déchirements.
Le couple veut prendre son indépendance financière et s'installer une partie de l'année en Amérique du Nord, après s'être épanché sur ses difficultés à vivre la pression médiatique. Difficile à avaler pour la famille royale, qui estime la situation "compliquée".
Selon le Daily Mail, Meghan rejoint au Canada son fils Archie, âgé de huit mois, qui y était resté, laissant entendre que le couple n'avait pas prévu de rester au Royaume-Uni une fois faite son annonce, préparée de longue date en toute discrétion.
Il est question que le prince Harry les rejoigne rapidement, selon la même source, bien qu'il soit censé jeudi prochain présider le tirage au sort de la Coupe du Monde de rugby à XIII au palais de Buckingham. L'ancienne actrice américaine a vécu au Canada lorsqu'elle jouait dans la série Suits.
Pour l'expert de la famille royale Richard Fitzwilliams, interrogé par l'AFP, Harry et Meghan ont choisi de "partir comme des rebelles", ce qui souligne "à quel point ils sont malheureux et stressés".
Plus sévère, la presse étrille le couple princier et évoque la "profonde déception" de la souveraine et va jusqu'à établir une comparaison avec la fracassante abdication, en 1936, du roi Edouard VIII pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée - comme Meghan.
Non consultée et selon la presse britannique attristée, la reine Elizabeth II, qui a connu bien des crises en 68 ans de règne, tente d'apaiser la tempête causée par le "Megxit". La souveraine a demandé aux membres de la famille de trouver dans les jours qui viennent une solution à la volonté de son petit-fils, sixième dans l'ordre de sa succession, de vivre une partie de l'année en Amérique du Nord.
Selon des médias britanniques citant une source au palais de Buckingham, les équipes de la reine, de son fils Charles et des fils de ce dernier, William et Harry ont pour instruction de travailler "à un rythme soutenu" pour trouver des "solutions". Une issue est attendue "en quelques jours, pas semaines", leur a rapporté cette source.
Les discussions initiées par la reine doivent maintenant déterminer le statut exact d'Harry et Meghan, qui ont dit vouloir renoncer à leur allocation royale pour gagner le droit de gagner de l'argent. Cela ne devrait pas être difficile vu leur statut de people modernes qui ont rajeuni la monarchie britannique.
La volonté d'indépendance financière du couple est perçue comme hypocrite par certains médias britanniques. La dotation royale, à laquelle Harry, 35 ans, et Meghan, 38 ans, entendent renoncer, ne représente que 5% de leurs dépenses officielles, le reste étant financé par les revenus privés du prince Charles, père d'Harry et héritier du trône.
Celui-ci doit donc décider s'il continue de leur verser une partie de son argent. Meghan et Harry ont par ailleurs dit vouloir garder leurs titres royaux, l'usage du cottage qu'ils occupent sur les terres du château de Windsor et la protection policière dont ils bénéficient, s'attirant des accusations d'égoïsme dans la presse.
Millionnaires, ils ont aussi dit vouloir garder l'usage du cottage de Frogmore, sur les terres du château de Windsor (ouest de Londres), rénové à hauteur de 2,4 millions de livres aux frais du contribuable, et bénéficier d'une prise en charge par l'Etat de leur sécurité. Sans renoncer à leurs titres.
Commentaires