Mort de Werenoi : qui était ce rappeur discret, numéro 1 des ventes en 2024 ?

Il était la valeur montante du rap français. Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, est décédé ce samedi 17 mai, à l'âge de 31 ans, après avoir été hospitalisé quelques heures plus tôt. Les causes de sa mort n'ont, pour l'heure, pas été révélées.

Plus gros vendeur de disques en 2024, avec 276.968 exemplaires écoulés de son album Pyramide, il avait devancé des artistes comme Indochine, Pierre Garnier, Zaho de Sagazan, Taylor Swift ou encore Jul, dans le top 10 des meilleures ventes de l'année. Son précédent album, Carré, avait également terminé en tête des ventes de l'année 2023.

Une performance étant donnée la promotion minimaliste de l'artiste pour vendre ses albums. Le rappeur, originaire de Montreuil, avait grandi dans une famille d'origine camerounaise dans laquelle on ne fait pas de musique. Quasiment muet dans les médias, très peu présent sur les réseaux sociaux, Werenoi était aussi à contre-courant dans le monde du rap : il disait notamment "détester les clashs", fréquents dans ce milieu. Il était connu également par sa manière de "faire la gueule" tout le temps, comme il disait : il n'existait aucune image de lui souriant. De marbre, il restait caché derrière ses lunettes et son béret. 

Une trajectoire météore

Werenoi a commencé à publier des morceaux à partir de 2021 avec son titre Guadalajara et connaît dès lors un succès fulgurant. Sacré révélation masculine de l'année à la Cérémonie des Flammes en 2023, il remporte le prix de l'album rap en 2024 puis la Flamme Spotify de l’album de l’année, lors de la cérémonie 2025 organisée ce mardi 14 mai.

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Werenoi n'avait jamais rêvé de faire du rap. Et pourtant, après avoir rempli Bercy en octobre dernier, il devait se produire le 30 janvier 2026 à Paris la Défense Arena, la plus grande salle d'Europe. Celui qui passait sa vie en studio avait sorti ses deux derniers albums en moins d'un an et devait sortir un nouvel opus en 2025. 

C'est également lui qui écrivait ses textes. Ces derniers étaient moins explosifs que ceux de Booba et tout en évoquant des thématiques rituelles dans les morceaux de rap : l'argent, la drogue, les armes, les femmes. Celui qui ne cachait pas sa soif de réussite dans ses clips et ses morceaux d'une efficacité redoutable, n'aura pas eu le temps de connaître la confirmation.

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