Gérard Depardieu en Corée du Nord : "Un typhon qui sème la joie"
À la surprise générale, l'acteur Gérard Depardieu avait été aperçu dimanche 9 août à Pyongyang, où il avait assisté au défilé militaire du régime nord-coréen. Un périple raconté dans "Paris-Match".

Le voyage de Gérard Depardieu en Corée du Nord n'était pas passé inaperçu. L'acteur français s'était rendu dimanche 9 août à Pyongyang pour assister au défilé militaire célébrant l'anniversaire du régime nord-coréen. Un périple raconté par Yann Moix dans Paris-Match.
Le romancier y décrit le choc entre deux mondes, "entre le régime le plus fermé et le génie le plus ouvert", qui fêtaient ensemble leur 70 ans.
C'est pour cela que Yann Moix a eu l'idée d'emmener Gérard Depardieu dans ses bagages pour un séjour inédit "au pays de Kim", dont les photos ont fait le tour des réseaux sociaux. On y voit l'acteur français un peu débraillé, chemise ouverte et chapeau de paille sur la tête, rire aux éclats. Une attitude qui pourrait choquer dans un pays où tout est corseté. Et bien non, écrit le romancier.
Gérard Depardieu n'hésite pas à poser des questions taboues à la guide qui les accompagne. À table, il goûte tout avec les mains, n'aimant pas "les intermédiaires" tels que les baguettes ou la fourchette. Autre anecdote : alors qu'ils visitaient la ligne de démarcation entre les deux Corées, l'acteur réclame une glace et de l'ombre. Il ne fait pas de doute que les nord-Coréens n'avaient jamais vu un tel énergumène.
Une rencontre inédite
Pourtant, Yann Moix raconte que leur guide est émue aux larmes au moment de leur départ. "Je suis triste car vous partez. Je vous aime bien et nous aimons aussi beaucoup Monsieur Gérard." La raison ? Son franc-parler. "Monsieur Gérard, c'est comme un typhon. Un typhon qui sème la joie", explique-t-elle. Une opinion que partage Yann Moix, qui affirme que l'acteur "aura réussi en une semaine à faire sa révolution dans la révolution".
Et d'ajouter : "Je suis allé plusieurs fois en Corée mais jamais je n'avais vu s'opérer un tel phénomène de lâcher-prise. Grâce à Gérard, qui les traite comme des humains et non comme des martiens marxisants, on n'assiste plus à une agglutination de visiteurs craintifs et de guides stressés mais à une étrange et inédite communion entre des hommes que tout était censé séparer."