Fin de vie : la youtubeuse Olympe souhaite avoir recours au suicide assisté en Belgique

"Une vidéo extrêmement spéciale". Le 11 janvier dernier, Olympe a expliqué dans une vidéo postée sur Instagram vouloir avoir recours à l'euthanasie. D'après ses propos, elle serait d'ores et déjà en contact avec des médecins en Belgique, où le suicide assisté est légal, pour mettre fin à ses jours fin 2023. Elle revient longuement sur ce qui motive son choix et se dit "épuisée". 

Sur sa chaîne YouTube, sur Instagram ainsi que lors son passage dans Ça commence aujourd'hui, Olympe témoigne régulièrement de son quotidien. Atteinte d'un trouble dissociatif de l'identité, la vidéaste vit avec 15 alters, "un trouble qui survient, dû à des traumatismes graves durant l'enfance, qui se forme à l'âge conscient, et qui fragmente le cerveau en plusieurs parties qui deviendront des identités à part entière", explique-t-elle en légende de son compte. 

Pourtant, le quotidien de la jeune femme, dont elle fait part sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le public autour de la santé mentale, est à l'origine d'une souffrance, qui tire son origine d'un passé douloureux. Quelques jours avant la publication de ces deux messages vidéos, Olympe avait déjà parlé de sa décision dans une story laissée en ligne dix minutes avant d'être retirée pour éviter de susciter le débat. "C’est ma vie. C’est une décision que j’ai prise et qui a été difficile à prendre", témoigne-t-elle ensuite.

"Même si je suis quelqu’un de très résiliente, j’ai mes limites et elles ont été poussées à leur extrême pendant des années", reconnaît-elle, très émue. "Je suis très fatiguée et je ne dis à personne que c'est la solution". Elle dit être consciente qu'il existe "plein de solutions", pourtant à 23 ans, Olympe, dont le nom civil est Lily, se dit certaine de sa décision. 

Son recours à l'euthanasie prévu pour la fin de l'année, elle explique vouloir prendre du temps pour "profiter de certaines choses" et n'être pas fermée à ce que "quelque chose se passe et me fasse totalement changer d'avis". Toutefois, elle doute que cela n'arrive : "je suis arrivée à un stade où je ne peux plus passer par aucune épreuve", conclue-t-elle sur le sujet.