Prix Goncourt : comment Romain Gary a-t-il réussi à tromper le jury ?

En 1975, le Prix Goncourt est devenu un prestige de la reconnaissance du littérature. Les écrivains qui l’ont obtenu, ne peuvent être récompensés une deuxième fois. Un seul a réussi à contrer cette règle stricte : Romain Gary.

Romain Gary.

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LA QUOTIDIENNE - Prix Goncourt : comment Romain Gary a réussi à tromper le jury

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Le 7 novembre 2023 et, comme chaque année, un heureux lauréat se verra décerner le Prix Goncourt, le plus célèbre prix littéraire français. Depuis 1896, une société littéraire est créée en vue de récompenser chaque année le meilleur ouvrage paru dans l'année. Pour les écrivains, c’est le ballon d’or.

Les écrivains qui l’ont obtenu une fois ne rêvent que d’une chose : que ça recommence. Mais la règle du Goncourt est stricte, une récompense ne peut être accordée qu'une seule fois. Mais un auteur va réussir l'impossible. Romain Gary obtient le Goncourt en 1956 pour Les Racines du ciel. Les années passent et en 1973 pour des raisons intimes, cet auteur complexe et torturé change de nom d’écrivain pour devenir Emile Ajar.

L’auteur doit disparaitre. Le nom de Romain Gary était devenu trop encombrant pour raconter de nouvelles histoires. Avec sa nouvelle identité, Gary retrouve une certaine virginité, mais son talent le rattrape, car Emile Ajar remporte le Goncourt en 1975 avec son roman La Vie devant soi. Mais qui va aller chercher le prix ?

Pour ne pas révéler son identité, Romain Gary refuse la distinction. Le comité maintient sa décision et le mystère s’épaissit : on veut savoir qui est Emile Ajar. Gary demande alors à son cousin Paul Pavlovitch de jouer le rôle d’Emile Ajar. La supercherie ne sera révélée qu’après la mort de Romain Gary en 1980.