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Orthographe : comment savoir quels nombres prennent un S
Pour que rédiger un chèque ne soit plus une prise de tête, voici le truc de Muriel Gilbert…
Quand ils doivent écrire une somme en toutes lettres, comme sur un chèque par exemple, les Français s’arrachent les cheveux. Rappelons d’abord la différence entre chiffres et nombres. Il suffit de penser au plus vieux jeu de la télé française : Des chiffres et des lettres.
Souvenez-vous que le chiffre est au nombre ce que la lettre est au mot. Il faut plusieurs lettres pour faire un mot, comme il faut plusieurs chiffres pour faire un nombre…
Parfois une seule lettre suffit pour faire un mot, c’est vrai, comme le A de "elle A faim" ou le Y de "Il y va". Eh bien, c’est pareil côté chiffres : parfois il suffit d’un chiffre pour faire un nombre – 1, 2, 3 ou 4 sont des chiffres… et des nombres.
La difficulté orthographique, bien sûr, ce sont les nombres, dont on se demande tout le temps lesquels prennent un S. La règle, c’est que la plupart des nombres sont invariables… mais pas tous. Eh non, ce serait trop commode.
La solution magique
Mais j’ai la solution pour vous permettre de retenir quels chiffres prennent (parfois) un S, grâce à un chouette petit livre pour enfants, une histoire rigolote comme tout et super-pédagogique publiée par Elodie Fondacci et Marianne Barcilon aux éditions Le Robert dans la collection Histoires farfelues d’orthographe.
C’est l’histoire d’un petit garçon qui s’appelle Vincent Millier-Million-Milliard. Drôle de nom, me direz-vous, mais justement tout est là. Retenez le nom de ce joyeux personnage, et voilà, vous avez tous les nombres qui prennent un S au pluriel : vingt, cent, millier, million et milliard !
Baguette magique
Application : "deux mille" : pas de S à mille ; en revanche deux milliers, deux millions ou deux milliards S prennent un S. Vingt et cent sont un peu plus compliqués : S également à cent dans deux cents, cinq cents, sept cents à condition que ce soient des nombres ronds : deux cents avec un S à cent mais deux cent deux… sans S.
Quant à vingt, il ne prend de S que dans quatre-vingts, puisque quatre-vingts c’est quatre fois vingt – mais idem, seulement quand c’est quatre-vingts tout rond : S à quatre-vingts, pas de S à quatre-vingt-deux.
Et pour les traits d’union ? On se demande tout le temps où il en faut, n’est-ce pas ? Eh bien, depuis la réforme de l’orthographe de 1990, vous pouvez en mettre entre tous les mots qui composent un nombre. C’est le plus simple.
Moi j’ai appris à l’ancienne, avec des traits d’union à vingt-deux et à quatre-vingts mais pas à deux cents. Bon. On est libre de préférer cette version ou l’autre.
Et s’il vous reste le moindre doute, j’ai une baguette magique : tapez Leconjugueur.lefigaro.fr, vous saisissez le nombre qui vous embête dans la petite case où normalement on écrit son verbe à conjuguer, on clique, et hop, abracadabra, apparaît le nombre écrit en toutes lettres, avec les tirets à l’ancienne ou selon la graphie autorisée depuis 1990. Abracadabra, vous dis-je !
