Samedi 25 mai, le Festival de Cannes a couronné le film Anora, qui a reçu la Palme d'or. Celle-ci est remise depuis 1955, car auparavant le grand gagnant du Festival de Cannes repartait avec un simple diplôme en papier et en cadeau une œuvre d’un artiste contemporain, différente chaque année.
Jean Cocteau, président du jury en 1954, suggère de créer un trophée spécifique pour le Festival de Cannes : une palme d’or. Cette création est confiée à une femme, l’orfèvre féministe, Lucienne Lazon. La palme est un clin d'œil aux palmiers sur la Croisette, mais aussi parce que la palme chez les Grecs, chez les Romains, c’était l’insigne de la victoire.
Chez les Chrétiens plus tard, elle représente la victoire de Jésus sur la mort qui conduit à sa résurrection. Il y a une autre raison liée à l’histoire de Cannes, dont les armoiries sont un fond bleu avec deux fleurs de lys, mais aussi une palme d'argent, qui est une référence à une légende locale.
Au 5ème siècle après Jésus-Christ, Honorat, archevêque d’Arles, en quête de solitude et de recueillement, s’installe dans la baie de Cannes, sur une des îles de Lérins. Sauf qu’il découvre en arrivant qu’elle est infestée de serpents. Il implore Dieu de les exterminer. Ce qui se produit. Sauf que les cadavres des reptiles sont si nombreux que l’air est fétide et irrespirable.
Honorat prie à nouveau le Seigneur pour qu’il règle le problème. Ce dernier dit alors au religieux de grimper un haut d’un palmier. Et là Dieu déclenche une tempête, la mer inonde l’île avant de se retirer, en emportant avec elle les serpents morts. Honorat peut s’installer, bâtir une abbaye. Au 10ème siècle, Cannes est rattachée aux îles de Lérins, la palme, référence à la légende d’Honorat, apparaît alors sur son blason.
De son côté, la Palme d'or a été redessinée en 1998. Elle est désormais fabriquée par Chopard, entièrement à la main. Chacune est unique et a une valeur estimée à 20.000 euros. Il n’y a pas une Palme d’or, mais deux. Une Palme de secours est prévue en cas de problème matériel, au cas aussi où le jury décerne une Palme d’or ex-aequo. C’est arrivé huit fois dans l’histoire du Festival qui n’avait pas prévu 2013 !
En 2013, le jury présidé par Steven Spielberg décerne la Palme d’or au film La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Mais il veut aussi donner le prix d’interprétation féminine aux deux actrices du film, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.
Depuis 2003, le règlement est clair : un film qui reçoit la Palme d’or ne peut pas remporter d’autre prix. Pour contourner cette règle, le jury accorde aussi la Palme d’Or aux deux actrices. Il en faut donc trois à remettre lors de la cérémonie. Résultat, Abdellatif Kechiche a la sienne et, le temps que la manquante soit fabriquée, pour pas faire de jalouses, les deux actrices ont la leur. Mais en février 2014 !
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