Félix Faure est un président de la Troisième République qui a marqué l’Histoire, mais plus par sa mort que par sa vie. Le 17 janvier 1895, l'homme est élu. Ce dernier est issu d’un milieu populaire. Il commence sa vie comme tanneur, puis négociant en cuir au Havre. L’homme est brillant dans les affaires, sa fortune est faite, alors il se tourne vers la politique. Là encore, son ascension est rapide. Républicain modéré, Félix Faure est d’abord député, puis ministre de la Marine et, enfin, le 17 janvier 1895, président de la République. C’est un sans-faute.
On lui doit notamment la loi sur les accidents du travail qui est toujours en vigueur, et qui a été la première de toutes les lois sociales concernant les salariés. Il est aussi celui qui a redoré la fonction présidentielle avec un protocole fastueux permettant à la République de rivaliser avec les autres nations d'Europe à l’époque quasiment toutes monarchiques. Il était donc à la fois soucieux d’équité sociale, mais aussi défenseur du prestige de la nation. Hélas, ce bilan plus que correct va être éclipsé par une mort plutôt insolite.
Le 16 février 1899, Félix Faure, grand coureur de jupons devant l’éternel, reçoit la visite à l’Élysée de sa maîtresse Marguerite Steinheil. Vers 17h, elle entre dans le "salon bleu", une pièce aménagée avec une porte dérobée où le président donnait des "audiences très particulières". Mais soudain, on entend des cris : le chef du cabinet se précipite dans la pièce et découvre le président à moitié nu, allongé sur le divan, la main crispée dans la chevelure de sa maîtresse.
Après trois heures d’agonie, Félix Faure meurt d'une congestion cérébrale. La rumeur enfle aussitôt. Le président serait mort en pleine extase, pendant une fellation, croit-on utile de préciser. La presse en fait ses gorges chaudes. Les saillies vont fuser. Clémenceau écrira alors : "Il se croyait César, il n'est mort que Pompée". Marguerite Steinheil sera quant à elle surnommée "la pompe funèbre". Cette histoire a été colportée par les ennemis politiques de Félix Faure, et ils étaient nombreux. N'oubliez pas qu’en pleine affaire Dreyfus, Félix Faure était contre la révision de son procès pour ménager la réputation de l’armée et que le terrible "J’accuse" d’Émile Zola s’adressait clairement à lui.
Or, le matin même de sa mort, Albert Ier de Monaco était venu à l’Élysée pour réclamer lui aussi la révision du procès. Le prince veut même organiser un dîner avec le Kaiser, afin que ce dernier lui confirme l’innocence de Dreyfus. Félix Faure serait alors entré dans une rage folle, et il aurait eu un premier malaise, lui qui souffrait de problèmes cardiaques depuis des années, et qui ne se sentait déjà pas bien ce matin-là, au point d’annuler sa promenade équestre quotidienne.
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