Napoléon : comment l’éruption d’un volcan indonésien a joué sur la défaite de Waterloo

Dans sa chronique quotidienne "Entrez dans l'Histoire" sur RTL, Loràant Deutsch raconte comment l'éruption du Tambora survenue en 1815 aurait provoqué des pluies diluviennes en Europe et contribué à la défaite de Napoléon à Waterloo.

Le mont Marapi crache des colonnes de cendres volcaniques lors d'une éruption vue depuis Sungai Pua à Agam, dans l'ouest de Sumatra, le 6 décembre 2023.

Crédit : ADI PRIMA / AFP

Le 3 décembre 2023, le volcan Marapi est entré brutalement en éruption. Une violence inouïe qui a fait 22 morts. En Indonésie, il existe 130 volcans actifs, et hélas ce n’est pas une première. La plus spectaculaire a sans doute été l’éruption d’avril 1815.

Le mont Tambora s’est alors mis à cracher jusqu’à 44 kilomètres d’altitude une colonne de feu, de cendres et de gaz. Bilan direct de cette catastrophe : au moins 86.000 morts, mais la tragédie ne faisait que commencer. Les conséquences se sont répandues au-delà des "Indes orientales". Les cendres ont touché le monde entier et quelques semaines plus tard, elles ont même voilé le ciel au-dessus de Waterloo au moment même où Napoléon s’apprêtait à livrer sa dernière bataille !

Dans cette plaine de Belgique, le ciel s’est obscurci et un vent froid s’est mis à souffler en plein mois de juin. La bataille s’est engagée dans un brouillard épais et sur un terrain rendu boueux par l’orage. La terre collante retardait la cavalerie française et ralentissait les manœuvres de l’artillerie. La rigueur du climat a ainsi empêché l’Empereur de déployer toute sa stratégie. Et le volcan Tambora n’avait pas dit son dernier mot. L’année suivante, c’est-à-dire 1816, le nuage de cendres provoqué par l’explosion encercle à présent totalement la planète. Alors, le système climatique s’est déréglé partout dans le monde...

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